"L'Algérie et les Etats-Unis vont bientôt signer un accord de collaboration dans l'énergie atomique", a déclaré M. Robert Ford, ambassadeur des Etats-Unis à Alger. Après les déclaration faites le mois dernier par le ministre russe de l'Energie et de l'Industrie, M. Victor Khristenko à Alger, en présence de M. Chakib Khalil, l'ambassadeur des Etats-Unis, M. Robert Ford a annoncé lors d'une interview accordée à notre confrère La Tribune, que les Etats-Unis sont prêts à aider des pays comme l'Algérie à développer des programmes d'énergie nucléaire civile. "Nous avons même discuté avec les Algériens sur la recherche nucléaire, et de la collaboration dans ce domaine, un accord entre les deux pays sera signé prochainement", a annoncé son excellence. Interrogé sur le programme nucléaire iranien, l'ambassadeur des USA, prétend que son gouvernement n'est pas contre l'utilisation de l'énergie nucléaire par l'Iran pour l'usage civil et qu'il veut juste s'assurer qu'il n'y aura pas de programme clandestin qui produise des armes nucléaires. Il a ajouté qu'il y a dix jours, Téhéran a refusé le visa à 38 inspecteurs de l'AIEA. M. Robert Ford a parlé des relations bilatérales entre son pays et l'Algérie, dans le domaine de lutte contre le terrorisme et la collaboration économique. Il a rappelé, qu'il y a dix ans, les échanges économiques entre les deux pays ne dépassaient pas les 3 milliards de dollars, ce taux a atteint les 14 milliards de dollars en 2006, ce qui fait de l'Algérie le deuxième partenaire économique des Etats-Unis dans le monde arabe. Les investissements américains sont principalement des investissements dans le domaine des hydrocarbures, même si ces dernières années, les entreprises américaines ont investi dans l'industrie pharmaceutique ou dans une station de dessalement d'eau de mer à Alger. L'ambassadeur des Etats-Unis a exprimé son souhait de voir un climat des affaires favorable aux investissements en Algérie, "On voudrait avoir plus d'investissements américains en Algérie, on voudrait créer plus d'emplois, on voudrait voir un vrai transfert de technologies, ce sont des choses importantes qui permettront à l'économie algérienne d'être plus stable. Mais pour avoir tout ça, le climat d'affaires doit être favorable, parce qu'on doit éveiller l'intérêt des entrepreneurs américains", a-t-il annoncé. Il a ajouté que son gouvernement est prêt à donner un coup de main à l'Algérie. "Les autorités algériennes nous ont demandé une assistance technique dans le secteur financier, surtout en ce qui concerne le contrôle des banques, une assistance pour aider à mettre au point des lois dans le secteur des assurances", a-t-il dit. Les Etats-Unis sont prêts à fournir l'assistance technique aux banques algériennes, une équipe d'experts du ministère des Finances des Etats-Unis va venir travailler avec le ministère algérien des Finances et la Banque d'Algérie pour mettre en œuvre les réformes prévues. L'une des questions pertinentes posées, porte sur la position ambiguë des Etats-Unis sur la question du Sahara occidental : M. Ford estime que son pays a, là-dessus soutenu le plan Baker, il a souligné que son pays soutien toujours le principe de l'autodétermination du peuple sahraoui. Rappelons que les Américains n'ont pas voté en faveur du référendum lors de la dernière réunion de l'Assemblée générale des Nations unies. Concernant le bourbier irakien dans lequel les Etats-Unis sont impliqués, l'ambassadeur reconnaît que les Etats-Unis ont commis des erreurs.