L'Algérie maintient sa position officielle d'instaurer une totale transparence autour de son programme de recherche nucléaire. L'Algérie et les Etats-Unis sont sur le point de signer un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil, a annoncé l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Robert S. Ford, dans un entretien au confrère La Tribune. «Nous avons discuté avec les Algériens de recherche et de collaboration dans ce domaine. Nous sommes sur le point de signer un accord de coopération entre nos deux pays dans le domaine de la collaboration dans l'énergie atomique», a déclaré l'ambassadeur américain. Cependant, M.Ford a exclu la signature d'un accord multilatéral entre les Etats-Unis et l'Union Africaine (UA) dans ce domaine. Il convient de noter que l'Algérie dispose de deux réacteurs nucléaires expérimentaux en activité depuis 1995 à Draria (Alger) et Aïn Ouassara (Djelfa) et placés sous le contrôle de l'Aiea, (Agence internationale de l'énergie atomique) qui les inspecte régulièrement. D'ailleurs, l'ambassadeur des Etats-Unis n'a pas manqué de mettre l'accent sur la pleine collaboration de l'Algérie avec l'Aiea. En effet, l'Algérie semble maintenir sa position officielle d'instaurer une totale transparence autour de son programme de recherche nucléaire, tout en privilégiant une coopération bilatérale et multilatérale, dans le but de développer et de mettre cette énergie à disposition d'une utilisation civile. Une telle attitude semble être très appréciée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) qui prend en considération l'implication de l'Algérie dans les actions anti-prolifération des armes nucléaires. De plus, la stratégie adoptée par l'Algérie dans le domaine du développement de l'énergie nucléaire, lui a permis de se frayer un chemin parmi les grandes nations du monde ayant une maîtrise avancée dans ce genre d'industrie. Mieux, l'Algérie est même sollicitée par les puissances mondiales telles que la France et la Russie en vue de procéder à la mise en place des soubassements d'une coopération fructueuse dans le domaine de l'énergie nucléaire. Il faut aussi rappeler qu'au mois de janvier dernier, Alger a abrité les travaux de la conférence régionale africaine sur le nucléaire organisée sous le thème «La science et la technologie au service du développement». A cette occasion, le président Abdelaziz Bouteflika a plaidé pour l'accès des pays africains aux technologies nucléaire civiles. D'autre part, consciente de la place prépondérante que semble prendre l'Algérie sur «la scène du nucléaire», la République islamique d'Iran qui se retrouve, pour le moins qu'on puisse dire, dans le collimateur américain et de ses alliés, en raison de son attitude «rebelle» adoptée dans le développement des ressources nucléaires, a toujours souhaité trouver en Algérie une oreille attentive pour défendre ses positions. L'on se rappelle que Téhéran a déjà exprimé ouvertement ses préférences pour la médiation algérienne, lors de la conférence internationale du dialogue des civilisations tenue à Paris en avril 2005. Une préférence qui tient du fait que l'Algérie est considérée comme l'allié privilégié des Etats-Unis dans la région du Maghreb et qui s'explique par cette compréhension de l'Iran portant sur l'inefficacité d'une médiation chinoise où russe, car celle-ci serait automatiquement interprétée par les Américains comme étant une vision expansionniste des deux puissances.