Les investissements étrangers sont les bienvenus mais y aura à l'avenir "un meilleur contrôle"sur ces derniers. C'est ce qu'a affirmé hier le directeur de la campagne électorale du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika.M. Abdelmalek Sellal, qui était l'invité de la rédaction de la chaîne III de la radio algérienne, a indiqué durant les cinq prochaines années, et si le président sortant est réélu, celui-ci remettra de l'ordre dans les politiques économiques, particulièrement en ce qui concerne l'investissement étranger, de telle sorte que celui-ci contribue à la création de richesses et d'emplois. Il faut dire que, depuis quelques mois, le président sortant a mis en place de nouvelles mesures concernant l'investissement étranger, notamment en ce qui concerne le transfert des capitaux, l'obligation de réinvestir les bénéfices et le l'obligation de répartir le capital dans tout projet d'investissement de telle sorte à ce que l'actionnariat national soit majoritaire. Des mesures qui seront confirmées et affirmées dans le cadre du projet portant stratégie industrielle. M. Sellal a ajouté qu'un programme de développement de 150 milliards de dollars est prévu pour les cinq prochaines années, soulignant que ce programme vise à asseoir une dynamique de la croissance économique qui va toucher les secteurs hors hydrocarbures à travers la création ou le lancement de 200.000 PME qui vont créer de la richesse et des emplois et contribueront améliorer le taux de croissance hors hydrocarbures. Après avoir rappelé que le premier mandat de M. Bouteflika a été consacré à la paix et le second à la reconstruction de ce qui a été dévasté, notamment les infrastructures de base, M. Sellal a indiqué que la prochaine étape verra la création et le renforcement d'entreprises productives publiques et privées. Il a également déclaré que les objectifs fixés, durant les cinq dernières années, ont été atteints, notamment en ce qui concerne la construction d'un million de logements, la création de deux millions d'emplois, la baisse du taux de chômage de 26 à 11% et la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés par l'ONU pour 2015. D'autre part, le directeur de campagne du candidat indépendant à l'élection présidentielle du 9 avril, Abdelaziz Bouteflika, a souligné que le programme de ce dernier est basé sur "la continuité" en matière économique et de développement humain, sur l'approfondissement de ce qui a été fait et la poursuite de la reconstruction nationale pour une Algérie forte et prospère. Tout en reconnaissant que l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise économique mondiale, il dira que le programme de 150 milliards de dollars a été mûrement réfléchi. Dans ce cadre, il a ajouté qu'actuellement, avec ce qui est mobilisé, le programme de l'investissement public sera mis en œuvre sans grandes difficultés, ajoutant que dans un pays comme le notre, il faut compter sur les dépenses publiques pour tirer la production nationale vers le haut. Interrogé sur le secteur de l'éducation, M. Sellal a souligné que ce qui a été réalisé dans ce domaine, ces dix dernières années, dépasse ce qui a été fait depuis l'indépendance et que l'objectif est d'atteindre le chiffre de deux millions d'étudiants en 2015. Par ailleurs, il a insisté sur la poursuite des réformes et des investissements dans ce secteur et a souligné que "contrairement à ce qui est dit, l'école n'est pas sinistrée", en voulant pour preuves les résultats du baccalauréat, ces dernières années, sans recours au rachat et la réussite d'étudiants algériens dans les grandes écoles et universités étrangères. Nacera C.