Le premier Forum méditerranéen dédié exclusivement à l'oléiculture se tient dès aujourd'hui aux palais à l'hôtel El Aurassi à Alger. Un événement crucial pour la promotion de la production oléicole algérienne. Placé sous le haut patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, le premier " Forum méditerranéen de l'oléiculture ", qui se déroulera durant deux journées verra la participation de plusieurs experts maghrébins, notamment de Tunisie et du Maroc, en plus d'un représentant du Conseil oléicole international (COI) qui fera une communication sur la situation de l'oléiculture dans le monde. Cela fait une trentaine d'années que l'Algérie n'a pas organisé de forum sur l'olivier. Pourtant cette filière représente un créneau très porteur dans un pays méditerranéen comme l'Algérie. L'Algérie dispose actuellement de plus de 32 millions d'oliviers, couvrant approximativement quelque 300.000 hectares. Cependant, l'Algérie ne produit qu'un tiers de ses capacités, ce qui la place ainsi loin et même très loin de ses voisins immédiats le Maroc et la Tunisie. Ainsi, l'objectif tracé par les promoteurs de ce Forum, qui sera organisé dans le cadre du renouveau du monde agricole et rural, sera de redonner sa place à un produit phare dans l'économie nationale , par notamment la mise en place d'une organisation pour le " renforcement et l'inter- professionnalisation de la filière ". La filière oléicole constitue l'une des priorités de l'économie du renouveau agricole et rurale dont l'un des objectifs était d'assurer la sécurité alimentaire du pays. Les pouvoirs publics ont également décidé d'instituer un label pour l'huile d'olive algérienne pour qu'elle puisse s'exporter. Il s'agit d'améliorer sa qualité et son conditionnement. Pour le moment seul 1 % des quantités exportées est conditionné, le reste est vendu en vrac et est valorisé, sur les marchés extérieurs, par des sous-traitants étrangers. Aussi, pour s'exporter dans des conditions conformes à la réglementation internationale. Les Améliorer la qualité de l'huile d'olive lui ouvrirait des perspectives certaines sur le marché mondial de plus en plus demandeur, Le label est une garantie pour le produit 100 % algérien qui cherche à tout prix à se positionner sur le marché international. L'absence de label remet en cause la traçabilité des produits de terroir et les confronte à une concurrence déloyale et à la contrefaçon. La Tunisie et le Maroc, pays voisins devenus en si peu de temps des concurrents potentiels puisqu'ils arrivent à placer, sur le marché mondial, environ 30 % de leurs productions nationales d'huile d'olive, en dépit des problèmes de coûts de production élevés qu'ils encourent. L'Algérie pourra aussi concurrencer les autres pays méditerranéens en améliorant,t notamment la qualité de son huile d'olive. Celle -ci a, en effet, tous les atouts pour être consommée et connue à l'international. Dalila B.