Le premier Forum méditerranéen de l'Oléiculture «Oleomed» s'est ouvert hier, à l'hôtel El Aurassi. Un débat de deux jours est engagé autour de cette filière de production très importante dans le Bassin méditerranéen.Avec la participation d'experts tunisiens et marocains ainsi que des professionnels d'Italie et d'autres pays de la Méditerranée, cette rencontre a pour objectif de confronter les expériences des uns et des autres et de faire profiter du savoir-faire des étrangers dans ce domaine. Il s'agit en fait de débattre des voies et moyens pour l'amélioration de la filière oléicole, des conditions du développement de la production, de certification, de stockage, de commercialisation et d'exportation, ainsi que de la formation. Le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M. Ferroukhi, a appelé l'ensemble des intervenants dans ce domaine à s'organiser davantage pour promouvoir cette filière surtout que l'Algérie est dotée d'un potentiel important de vergers oléicoles que l'Etat soutient pour l'amélioration tant sur le plan de la qualité que du rendement. «Nous sommes en phase de lancement du nouveau programme de développement agricole 2009-2014. Les premières mesures prises dans ce cadre consacrent l'approche par filière, le développement de la contractualisation des relations entre tous les maillons de la filière, et la labellisation du produit.» A ce propos, souligne le représentant du département du docteur Benaïssa, 13 produits du terroir pour ce qui est de l'huile d'olive, et 2 pour l'huile de table sont concernés par cette labellisation. En termes de chiffres, l'Algérie compte 100 000 exploitations oléicoles souvent petites et situées dans des zones pas toujours potentielles, indique encore l'intervenant, ajoutant que cette filière occupe 300 000 hectares, soit un tiers de la superficie arboricole. Le programme futur prévoit l'extension du verger avec la plantation de 200 000 hectares pour augmenter la superficie à 500 000 hectares.L'objectif du ministère de l'Agriculture est de faire sortir ce produit de grande valeur des circuits familiaux pour le projeter dans le marché. En d'autres termes, il s'agit, dira M. Ferroukhi, de «transformer l'oléiculture d'une filière traditionnelle à une filière modernisée qui crée son marché et qui va vers des nouveaux modes de production et d'intensification». L'attente du ministère, c'est d'avoir des partenaires solides et des professionnels avec qui créer cette filière, car il ne suffit pas d'avoir des producteurs mais il faut toute une chaîne d'acteurs à même de développer l'oléiculture. B. A. Intensification de la production de la pomme de terre Interpellé sur les prix de la pomme de terre qui ont flambé ces derniers temps, M. Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l'Agriculture, a rappelé d'abord que les prix suivent l'offre et la demande, avant de dire que nous sommes en arrière-saison. M. Ferroukhi a aussi annoncé que les conditions climatiques ont occasionné des dégâts sur la production maraîchère. Des pertes de 10% ont été subies par les agriculteurs. Et de rassurer que la récolte d'avril va faire baisser les prix. De plus, «on fera fonctionner le Sypralac à longueur d'année mais, pour cela, des cultures de pommes de terre dans le sud du pays seront lancées». Des zones d'intensification ont été identifiées au niveau de Messaad, Djelfa, Biskra et Khenchela, ajoute notre interlocuteur. La récolte de pomme de terre attendue pour cette année est de 50 000 tonnes. B. A. Cevital a investi 80 milliards de centimes dans l'agriculture Cevital, avec sa filiale +CEVI Agro, est en train d'investir dans l'agriculture. M. Issad Rebrab, président-directeur général de ce groupe a annoncé que 80 milliards de centimes ont été investis dans ce secteur. Si le foncier agricole est libéré, quelques milliards de dinars seront investis chaque année, dira-t-il.En plus de la production de la semence de pomme de terre qui permettra à partir de 2010-2011 de couvrir les besoins nationaux, une grande pépinière d'agrumes est mise en place. L'année prochaine, 1 500 hectares d'agrumes seront encore plantés.«Une excellente production de tomate avec 250 tonnes à l'hectare et de fraises avec 60 tonnes à l'hectare a été commercialisée cette année à des prix concurrentiels», nous dit cet homme d'affaires.M. Rebrab nous a déclaré en marge du Forum Oleomed qu'il encourage la production de la tomate industrielle pour transformation notamment après l'achat de l'unité Cojek d'El Kseur. Le groupe ambitionne de réaliser un excédent pour aller vers l'exportation. B. A.