La tension constatée sur le marché du ciment, ces dernières semaines, tend à durer dans le temps et la demande ne fait qu'accroître. D'où la flambée des prix, où le quintal a presque triplé passant de 650 DA à 1150 DA. D'où vient alors cette hausse qui inquiète sérieusement les entrepreneurs en charge de l'achèvement dans les délais impartis des projets lancés et les particuliers ayant choisi l'autoconstruction ? Pour l'association générale des entrepreneurs algériens, il ne fait aucun doute que "l'arrêt de certaines unités de production à cause de pannes, est la principale cause de cette hausse". L'Agea tire la sonnette d'alarme et redoute des retombées néfastes sur les projets.Une situation qui pourrait, selon l'association, causer des retards dans la réalisation des projets. Le président de cette association, Mezni Belkacem, n'arrive pas à expliquer le fait que "quatre unités se trouvent toutes à l'arrêt". Des interrogation légitimes quand on sait que le gouvernement a eu déjà à plancher sur ce problème l'année passée, et la situation est aujourd'hui similaire.Le ministre de l'Habitat avait pris des mesures coercitives contre toute entreprise impliquée dans la spéculation sur ce matériau. Nouredine Moussa avait, à maintes reprises brandi la menace de suspendre de toute activité toute entreprise coupable de spéculation.La question avait constitué une priorité du département de l'habitat qui a tenté de mettre des garde-fous. Néanmoins, la situation n'a pas changé d'un iota au vu de la flambée des prix et de la pénurie sur le marché. Une situation qui ne pourrait pas s'expliquer par la hausse des prix des matières premières sur le marché international, car les prix ont considérablement fléchis à cause de la crise économique mondiale conséquence de la forte baisse des la demande. Du coup c'est tout le secteur du BTPH qui se trouve otage de cette situation.D'aucuns n'hésitent pas à pointer du doigt les spéculateurs qui ont, encore une fois, réussi à déjouer les règles instaurées par les pouvoirs publics. A l'approche de l'été, où la demande sera encore plus importante, le prix du ciment risque d'atteindre les cimes.Le prix à la sortie de l'usine n'a en tout cas pas évolué et le quintal est facturé à 650 DA. L'arrêt des unités annoncées par l'Agea en cette période conçue notamment pour l'entretien du matériel, n'explique pas à lui seul cette hausse des prix et la pénurie qui s'en est suivi. La spéculation y est également pour beaucoup. Abdelghani M.