Les travaux du sommet de la 21e session du Conseil de la Ligue arabe a débuté, hier, à Doha (Qatar), à l'effet d'examiner les points inscrits à l'ordre du jour et adopter le communiqué final. La participation de 16 dirigeants arabes à ce sommet était jusque-là confirmée. Des dirigeants ont commencé à affluer depuis hier l'aéroport international de Doha, dont le président soudanais, Omar Al-Bachir, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale. A l'ordre du jour du sommet, une allocution d'ouverture du président syrien, Bachar Al-Assad, en sa qualité de président sortant du sommet, suivie de celle de l'Emir de l'Etat de Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, en sa qualité de président du 21e sommet, ensuite le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, le président de la commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping, le secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et enfin le président du Parlement arabe, Jassem Essaqr. Une première séance plénière été ensuite consacrée à l'intervention de certains chefs de délégation arabes participant au sommet. Les travaux se sont poursuivis à huis clos à l'effet d'adopter le projet d'ordre du jour. La séance a été ensuite levée pour reprendre le soir toujours à huis clos. Les ministres arabes des Affaires étrangères ont adopté, lors de leur réunion samedi, l'ordre du jour du sommet et les projets de décisions relatives à des questions arabes et au premier chef la question du Soudan dans le cadre du mandat d'arrêt lancé par la CPI contre le président soudanais Omar Al-Bachir. Le projet de décision affirme le soutien avec le Soudan face à cette décision par l'intensification, notamment, des visites des dirigeants arabes à ce pays. Le projet appelle les pays arabes à ne pas se conformer à la décision de la CPI. S'agissant de l'initiative de paix arabe, le projet de décision du sommet affirme que cette initiative demeure "l'option stratégique arabe" de paix et stipule l'établissement d'une évaluation globale du plan d'action arabe effectuée par la commission interministérielle arabe. Concernant la question palestinienne, les ministres arabes des AE rendent un vibrant hommage au peuple palestinien qui a fait preuve d'une "résistance héroïque" face à l'agression israélienne contre Ghaza, appellent au maintien du cessez-le-feu, à la levée de l'embargo jugé injuste, et rejettent sur Israël, force occupante, "la responsabilité juridique et matérielle" des crimes de guerre qu'elle a commis. Ils appellent, en outre, les institutions spécialisées de l'ONU à enquêter sur les crimes perpétrés par Israël et à poursuivre leurs auteurs devant les juridictions internationales. S'agissant du Golan syrien, ils réaffirment leur soutien aux revendications justes de la Syrie de récupérer l'intégralité de ce territoire occupé par Israël, tout en condamnant les pratiques israéliennes dans le Golan qui consistent en l'appropriation des terres et des ressources en eau. Ils appellent également les Nations unies et le Conseil de sécurité à garantir le respect par Israël de la 4e Convention de Genève et à exercer des pressions sur l'Etat hébreu pour la libération de tous les syriens détenus dans les prisons israéliennes. Abordant la situation en Irak, le projet de décision souligne que "l'approche arabe quant à une solution politique et sécuritaire aux défis que rencontre l'Irak repose sur le respect de l'intégrité, de la souveraineté, de l'indépendance et de l'identité arabe et islamique de l'Irak". Nassim I.