A l'étranger, plus précisément, en France où l'on compte le plus grand nombre de concitoyens, l'élection présidentielle commence aujourd'hui et s'achèvera le jeudi 9 avril, (jour du scrutin en Algérie). Une moyenne de 720 000 personnes sont inscrites dans la liste électoral en France. D'ailleurs, rien qu'en région parisienne, 4 consulats ont été ouverts, en plus, d'autres sièges consulaires notamment ceux de Lille, Marseille, Lyon et Bordeaux. Ainsi, tout est prêt pour nos ressortissants à l'étranger pour accomplir leur devoir électoral tout en choisissant, en toute sérénité, le président qu'ils jugent bénéfique pour consolider le développement du pays. D'autre part, les candidats à la présidentielle du 9 avril continuent toujours de multiplier les promesses d'ordre économique et surtout social dans la promotion de leurs programmes électoraux, à quelque jours de la fin de la campagne électorale en algérie. La candidate du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a promis jeudi, aux citoyens de Dréan (El-Tarf) de décréter, en la mandatant, une politique basée sur une véritable réforme agraire qui consacre le principe de la terre à celui qui la travaille. Rappelant la vocation agricole de la région, elle a relevé que les terres ici, sont "délaissées". A cet égard, elle a souligné que son programme prévoit de mettre en œuvre tous les moyens financiers et juridiques pour la préservation de cette vocation et réduire la dépendance à l'égard de l'étranger. Elle a appelé également à la mise en place d'une industrie lourde pour laquelle l'Etat, a-t-elle souligné, mobilisera des moyens financiers "suffisants" pour "sauver et renforcer les entreprises publiques et redynamiser le tissu industriel" et offrir des opportunités de création de petites et moyennes industries dans différents services. Abordant la production du corail, dont est réputée la région de Dréan, la candidate a estimé que ce secteur était aussi délaissé, promettant aux citoyens de demander des comptes à "tous ceux qui se sont enrichis" illégalement dans ce secteur et celui de l'agriculture. Pour sa part, le candidat indépendant Mohamed Saïd, qui s'est rendu à Oran, a promis de créer une capitale politique pour le pays, qui serait située dans le Sud, précisément à In Salah. Ce projet, selon lui, pourrait accueillir un million d'habitants, afin d'alléger les régions du Nord, surpeuplées. La nouvelle capitale qu'il propose de construire, devrait être dotée d'infrastructures lourdes comme les autoroutes, les aéroports, a-t-il ajouté. S'agissant de l'habitat, M. Mohamed Saïd a fait savoir que la construction de logements doit obéir aux normes en vigueur dans le monde, qui exigent, selon lui, de réunir l'hygiène, la sécurité, les espaces verts dans les quartiers. Il a suggéré d'apporter, dans ce contexte, une "aide d'urgence" aux citoyens n'ayant pas pu achever la construction de leurs habitations. Sur le plan social, il a proposé de relever le pouvoir d'achat des citoyens, de réduire les factures de l'électricité, de l'eau ainsi que les tarifs des transports, estimant que les recettes financières puisées de la vente des hydrocarbures devraient bénéficier aux Algériens. Quant au candidat du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, qui s'est rendu à Ghardaïa, ce dernier a évoqué les récents évènements qui se sont déroulés à Berriane, estimant que les problèmes économiques et sociaux des citoyens de la région, en sont les causes. A ses yeux, le citoyen qui dispose d'un logement, d'un emploi et qui est responsable d'une famille, réfléchirait longtemps, avant de commettre un acte répréhensible. Il a, à cet égard, appelé à une prise en charge véritable des problèmes des citoyens, notamment les jeunes, pour prévenir toute friction entre les communautés, qui cohabitent en paix depuis des siècles. Il a également appelé à l'ouverture d'un dialogue pour connaître les tenants et aboutissants de ces évènements. Il a par ailleurs plaidé pour la réhabilitation de la justice, la lutte contre la marginalisation et la "hogra" qui engendrent, a-t-il dit, la violence et les différends entre les membres d'une même société. Nassim I.