Le ministère de l'Agriculture se veut rassurant quant à la flambée des prix des fruits et légumes. Une hausse vertigineuse qui a touché la pomme de terre notamment dont le prix frôle dans certains marchés 100 dinars le kilo gramme. La tutelle annonce ainsi une " baisse des prix dans les tout prochains jours". Par la voix du directeur de la régulation et de la production, le ministère de l'Agriculture est catégorique quant à " l'arrivée sur le marché de quantités importantes de pomme de terre qui feront fléchir inéluctablement les prix". Mieux, Amar Essabah, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, annonce même une production plus importante que celle réalisée en 2008, soit ",1,4 million de tonnes avec un surplus de 200 000 tonnes". La production est déjà prête, affirme-t-il "au niveau des wilayas de Mostaganem et Skikda notamment". Mais les mauvaises conditions climatiques de ces derniers jours "ont retardé la récolte". Autre facteur derrière cette situation qui saigne les bourses moyennes, faut-il le rappeler, "les marges excessives des intervenants". D'où l'appel de la tutelle à "plus d'organisation dans les circuits de distribution afin de réduire les marges bénéficiaires entre l'agriculteur et le consommateur" a indiqué Amar Essabah. En d'autres termes, la spéculation est encore une fois pointée du doigt. Que faire alors ? Le ministère appelle les agriculteurs à s'organiser en coopératives afin de couper l'herbe sous les pieds des spéculateurs. Les agriculteurs peuvent ainsi, selon Amar Essabah, "éviter les intermédiaires et vendre leurs produits en aval". D'ailleurs, le projet est en maturation au niveau du département de Rachid Benaïssa. En attendant, l'invité de la radio promet que la hausse des prix "ne durera que quelques jours encore" pour voir après la situation rentrer dans l'ordre. Optimiste, le directeur de la production prévoit "une année agricole meilleure que l'année précédente au vu du niveau de pluviométrie enregistré". Partant de là, il a annonce le redéploiement du dispositif " Syrpalac " destiné à stocker le surplus de la production notamment de la pomme de terre. Il estime, à ce propos, que la première expérience a donné ses fruits, puisque le marché n'a pas connu de "tension en octobre, le mois le plus redouté et l'activité des agriculteurs n'a pas cessé. A signaler que les capacités de stockage dont dispose actuellement le ministère sont de l'ordre de 2 200 000 tonnes. Des capacités appelées à être renforcées cette année. Abdelghani M.