Une importante rencontre littéraire est prévue jeudi prochain au Centre culturel français d'Alger en présence d'universitaires, d'auteurs et d'hommes et de femme de lettres. Ce rendez- vous qui s'articulaer autour de la littérature africaine examinera sous les yeux avertis de Benaouda Lebdaï, Véronique Tadjo, Aristide Tarnagda et Jamal Mahjoub, en gros ce que l'on appelle la littérature nomade. Née suite à la réflexion menée à Djanet dans le cadre du colloque sur " les littératures africaines : écriture nomade et inscription de la trace ", cette table ronde est organisée pour poursuivre le débat dans ce domaine précis de l'écriture africaine nomade plutôt que migrante.L'écriture nomade, qui fonde la différence, n'est pas sans strates car précisément " la différence ne se pense pas sans la trace ", " racine de l'écriture ". (J. Derrida. De la grammatologie). Dans ses transhumances, cette écriture ne se déleste pas de ce qui l'a fait naître/ être. La trace irréductible, l'Atlal (transcription littérale du mot arabe désignant les vestiges) comme dirait Mohammed Dib, une présence-absence, une fuite et une résurgence, " un toujours-déjà-là " qui se dérobe pour réapparaître différemment. Trace qui inscrit déjà le retour dans le déplacement même. RC