Nouveau plan d'action pour un nouveau gouvernement ? Continuité ou prolongation du plan d'action en vigueur pour un gouvernement qui n'aura pas changé dans ses composantes ? Quand bien même l'on parle de continuité, il faudrait quand même tenir compte des nouvelles données, d'abord de celles qui sont liées aux implications de la crise financière sur les pays dont on attendait les investisseurs, et, ensuite, celles qui sont liées à l'écart entre les exigences de l'économie de marché et nos capacités, ou plutôt à la capacité de nos entreprises à y faire place. Comment réduire cet écart et quelle serait la durée nécessaire pour y parvenir, sachant qu'en réalité, aucun pays en développement n'y est encore parvenu et sachant encore que la mondialisation nous est imposée, comme le reconnaissait le Président lui-même ? Le premier son de l'alarme avait concerné l'effarante augmentation de la facture des importations. Cette inquiétude est multi décennale et subsiste encore avec plus d'intensité. Les importations concernent aussi bien les biens alimentaires que les biens d'équipement, sans oublier ceux qui sont de confort. A quoi devons-nous nous référer pour évaluer les performances du gouvernement ? Certainement pas exclusivement à la dépense publique, bien que celle-ci doit être approchée sous les angles de son utilité et de la rationalité. Certainement que la réalisation des logements et de l'autoroute fait partie des composantes de l'évaluation des performances, mais il y a encore et, surtout, à tenir compte de la substitution aux importations ; ces dernières ne servant pas seulement au renforcement du développement, mais également à la souveraineté nationale, ou plutôt à la préservation de la décision nationale. La substitution aux importations sera le résultat de la diversification de la production intérieure et, donc, de l'amélioration de notre appareil de production, en terme de qualité et de quantité, à condition de prendre des mesures consistant à protéger notre production nationale. N.B