Durant la campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril dernier, le programme mis au point par le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, a attiré l'attention de plus d'un de par les actions multiples qui y sont prévues dans tous les domaines d'activité. Que ce soit sur le plan social ou économique, d'importants projets sont prévus durant le quinquennat qui vient de commencer (2009-2014). Toutes les réalisations en question seront prises en charge dans le cadre d'une enveloppe financière qui n'a pas laissé place à l'indifférence lors de son annonce. Il s'agit bel et bien de quelque 150 milliards de dollars. Dans l'ensemble, «il s'agit de faire mieux que lors des deux précédents plans quinquennaux où 3,5 millions de postes de travail ont été créés et où le taux de chômage est passé de 30% à près de 12% en 2008, si l'on se réfère aux chiffres avancés par l'Office national des statistiques (ONS)», déclarent les proches du président Bouteflika qui vient d'être réélu pour un troisième mandat à la tête de l'Etat. Les objectifs prioritaires demeurent ceux inhérents à la croissance économique, dont le taux est constamment sur une courbe ascendante, mais l'essentiel de son programme s'articule autour du parachèvement de la politique de l'habitat où pas moins d'un million de logements sont prévus, en plus du million déjà en chantier. Un volet prioritaire sera également pris en charge durant cette période, à savoir la création de 3 millions d'emplois. Au volet social, le programme présidentiel se concrétisera par l'engagement de nouvelles mesures qui viseront l'amélioration du pouvoir d'achat, et ce, avec l'engagement prochain de négociations avec le partenaire social et le patronat pour la révision à la hausse du SNMG (Salaire national minimum garanti) dans le cadre de la tripartite. Dans le cadre de sa stratégie d'investissement, Bouteflika estime que «le moment est venu de renforcer notre visibilité sur l'avenir à moyen et long termes». Même si la conjoncture actuelle n'est pas des plus faciles sur la scène internationale, eu égard à la crise mondiale, le président de la République, lorsqu'il a tracé son ambitieux programme de développement sur les cinq années à venir, a estimé que «la crise économique mondiale est conjoncturelle même si elle est durable, tandis que les problèmes économiques du pays sont structurels nécessitent une solution rapide et adéquate». Les investissements publics sont, de ce fait, indispensables et incontournables pour mener à bien la réalisation des grands chantiers macroéconomiques. Il faut retenir, d'une façon globale, que le prochain plan de développement économique inclut aussi la réalisation de plusieurs infrastructures stratégiques pour le pays, tel le transport et l'hydraulique, sachant que la construction de nouveaux barrages est plus que nécessaire pour faire face à la pénurie d'eau qui pointe à l'horizon 2025 et dont l'enjeu stratégique sera l'accès à l'eau et la gestion rationnelle des ressources hydriques. Aussi, l'autoroute Est-Ouest, en voie d'achèvement, a requis 11 milliards de dollars, l'équivalent de 800 milliards DA. Un programme auquel il faudra ajouter un investissement de 63 milliards de dollars dans le domaine pétrolier prévu par la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, pour les cinq prochaines années, destinés à augmenter les capacités du pays à l'exportation. M. Amani