L'Algérie devient un marché intéressant pour les grandes banques étrangères. Face aux besoins de la clientèle (particuliers et corporate), l'Algérie représente un marché attractif pour les banques étrangères. D'autant que le marché offre un taux de rentabilité des plus attrayants. En effet, et selon la dernière note de conjoncture de la Banque d'Algérie datée de juillet, les banques étrangères implantées en Algérie ont enregistré en 2007 un taux de rentabilité exceptionnellement élevé de 28,01%. Il est en forte hausse par rapport à 2006 où il était de 23,40%, selon le même document. En 2005, la rentabilité des banques privées était de 25,43%. En termes de rentabilité bancaire, l'Algérie affiche des taux exceptionnellement élevés, sans équivalent en Méditerranée.Il faut savoir que les banques étrangères prospèrent, notamment grâce aux crédits à la consommation et automobiles. Elles ne participent que très faiblement au financement des entreprises, une activité souvent assurée par les banques publiques. C'est en partie ce qui expliquerait leur forte rentabilitéIl faut dire que cette orientation n'a pas été très appréciée par les pouvoirs publics. D'ailleurs, l'ex-ministre déléguée à la Réforme financière, Mme Fatiha Mentouri, avait adressé un sévère rappel à l'ordre aux banques étrangères, leur rappelant que leur implication dans le paysage bancaire ne doit pas se limiter à l'ouverture davantage d'agences mais elles sont appelées à s'impliquer dans le fonctionnement de la machine économique locale en y apportant de nouveaux produits. «Une position d'expectative avait été adoptée par les banques étrangères au début de leurs activités, puisqu'elles n'avaient pas développé de nouvelles gammes de produits ni de réseau, mais attendaient plutôt la privatisation d'une banque pour posséder son réseau d'agences», avait indiqué Mme Mentouri dans un entretien à la radio au mois d'avril dernier. Il faut savoir que plusieurs banques étrangères s'empressent à demander des agréments pour s'implanter en Algérie, particulièrement les banques françaises à l'image de BNP Paribas et Société Générale. Le dernier agrément en date est celui du mastodonte financier britannique HSBC qui a lancé ses activités cette semaine. Néanmoins, cette dernière entend bien orienter sa politique vers des partenariats avec les entreprises. Cela augurerait en tout cas un bon début.