Comme chaque année le rendez- vous mensuel du patrimoine, est organisé un peu partout dans nos contrées afin de fêter un lègs historique qu'il soit matériel (monuments et autres) ou immatériel, (chants, danses, expressions séculaires de tout genre).Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné hier au palais de la culture Moufdi Zakaria avec au menu une journée d'étude sur les moyens de "renforcer d'un côté la garde de nos pièces et d'un autre les restituer). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le thème générique de ce rendez- vous se nomme : " Patrimoine culturel et sécurisation." Dans une récente déclaration, la ministre de la Culture, Khalida Toumi qui fait selon elle de ce dossier l'une des priorités de son département, semble plutôt miser sur les inventaires que sur certaines restaurations qui tardent à être finalisé. Selon Mohamed Badrouni, directeur de la protection judiciaire et de la promotion du patrimoine culturel, le département de la Culture aurait depuis 2005 une "meilleure visibilité des lieux nous permettant d'établir une stratégie de lutte contre le trafic et le commerce illicite des biens culturels mais aussi grâce à des statistiques et à l'inventaire en notre possession. "Détail important, ce responsable souligne que depuis cette date les services de la culture ont restitué 11.636 pièces archéologiques. Cela ne veut pas dire que toutes nos pièces archéologiques ont été retrouvées car il existe tant d'autres éléments qui sont éparpillés dans le monde et dont on ne connaît pas exactement, ni les propriétaires ni la valeur. Phénomène endémique, le pillage concerne selon certains écrits, même les gravures rupestres du Tassili où en premier, l'archéologue français Henri Lotte a établi ses recherches tout en emportant des morceaux de ces gravures pour analyse soit disant dans les musées français. D'ailleurs pour l'anecdote, cet archéologue qui était mieux que chez lui dans nos déserts a rencontré vers la fin des années 50 à Tamanrasset, Jean Paul Sartre et Simone de Beauvoir qui dit de lui dans son livre "La force des choses " qu'il " était fabulateur." Du reste, le mois du patrimoine qui s'étalera bien entendu sur 30 jours, sera l'occasion de "rendre hommage aux réalisations accomplies par l'Etat dans le domaine de la lutte contre les atteintes, les préjudices et les dommages causés aux biens culturels et, à témoigner une reconnaissance à tous ceux qui mettent leur savoir-faire au service de la préservation du patrimoine et des valeurs culturelles de la nation " a révélé Badrouni.Il faut rappeler que ce mois a été institué par les ministres de la culture maghrébins en fonction de ces deux dates symboliques. Le 18 avril correspond au jour du monument et des sites archéologiques et le 18 mai à la date de sa clôture, en référence à la Journée des musées, consacrée par l' Unesco. Le programme de ce rendez- vous comporte outre les études sur les moyens à mettre en oeuvre pour sécuriser et rapatrier notre patrimoine, une kyrielle d'activités qui concernera plus de 24 wilayas du pays. "Le thème de sécurisation englobe une dimension plus opérationnelle entamée à partir de 2005 à nos jours par les services du ministère de la Culture avec ses partenaires, c'est-à-dire les corps constitués comme la Gendarmerie nationale, les Douanes etc", a encore expliqué Badrouni. Rebouh H