La fête du diwane de Béchar qui en est à sa troisième édition entame sa quatrième journée avec la vingtaine de troupes participantes venues de 13 wilayas du pays.La troisième édition de ce festival initié par le ministère de la culture se déroule au stade " Ennasr " de la ville de Béchar, avec cette année deux invités de marque, Djamel Laroussi, Mohamed Roaune, ex- méditterraneo, et Lotfi Double Canon.Consacré exclusivement à ce genre musical, (le diwane) qui gagne de plus en plus en popularité comme en témoigne le nombre de formations qui se créent chaque année, ce rendez-vous a été ouvert avec le Diwane d'Oran, de Mechria et Dendoun de Ghardaïa. Trois troupes qui n'ont pas laissé indifférents les Bécharis pas trop habitués aux rencontres officielles lyriques.Pour la définition, le diwane est un groupe de musique afro-algérien dont le style musical se caractérise par des sonorités arabo-berbères et une rythmique " Afro ". En marge des rencontres lyriques, la maison de la culture abritera des conférences qui seront programmées durant les matinées par des thèmes de cette musique portant sur les musiques pour démontrer que le diwane constitue une source toujours renouvelée d'inspiration spirituelle. Le diwane est un rite confrérique, qui est un patrimoine immatériel en Algérie. Cette musique retrace la tradition et la modernité. Une expresion manifeste dans le diwane existe dans le langage du corps (qui est le mouvement, avec des couleurs de possession ou de libération. Cela exprime la profondeur de la transe. Le diwane, ou gnaoui algérien, est une partie intégrale de l'africanité et de sa musicalité qui est le patrimoine de toute l'Afrique historique et ethnologique, ainsi, des conférences-débats sur la musique, sa civilisation et ses arts populaires qui révèlent un esprit culturel qui lance des messages à travers ses sonorités vocales, et aussi les retentissements musicaux aux rythmes qui expriment certaines douleurs exaltées des heritages. Certaines traditions se canalisent uniquement par le langage de cette musique qui exprime certaines douleurs, qui est celle du gnaoui ; (cela vient du guinéen qui est la source de cette musique selon les maîtres de cette vocation culturelle qui sublime le temps passé et son histoire africaine). Du 2 au 7 mai prochain, il y aura donc des conférences animées notamment par Rabah Sbaâ et Salim Khayat. Toujours en paralléle au festival, les organisateurs comptent ouvrir des gaâdates traditionnelles ou mbita et des visites touristiques pour faire connaître cette région du sud-ouest du pays, très riche en sites culturels et archéologiques. Un hommage appuyé sera en outre rendu au défunt Maâlem Benaïssa, le diwan Dzaïr. Le festival qui a depuis son lancement une seule destination qui est Béchar, une contrée qui est considérée comme la capitale de cette expression musicale et chorégraphique séculaire. Dans sa prochaine édition, il est prévu l'organisation d'une rencontre sur le thème "La transe, désordre extérieur et un ordre intérieur", pour une meilleure connaissance scientifique des danses et chorégraphies traditionnelles nationales, notamment le gnaoui.De même, il apporte une vraie réponse aux questions relatives à la prise en charge et à la valorisation du patrimoine culturel populaire et traditionnel et surtout à notre identité, a souligné Hocine Zaidi, acien membre du groupe El Ferda ajoutant que " Le diwane en Algérie demeure intouchable avec ses 80 abraj (partitions) et n'a pas subi de modifications, contrairement à la musique gnawa au Maroc qui s'est transformée avec l'enrichissement des métissages ". Rebouh H