Le 2e festival panafricain s'est ouvert samedi à Alger pour 15 jours de manifestations consacrées à l'Afrique et à ses cultures. Une foule importante a assisté à la parade d'ouverture du festival, inaugurée par la ministre algérienne de la Culture Khalida Toumi vers 17H00 au centre d'Alger. Le cortège composé de 53 porte-chars représentant les pays africains participant à cette manifestation a sillonné les boulevards de la capitale, parés aux couleurs du continent pour quinze jours. Chaque véhicule présente, à travers les maquettes exposées, l'héritage civilisationnel et culturel de l'Afrique par des symboles spécifiques à chaque pays de la région. Le camion-char représentant l'Algérie a ouvert le bal exposant des maquettes de sites et monuments historiques de ce pays, suivi de dromadaires sur lesquels était juchés des hommes brandissant le drapeau algérien. Les porte-chars ont défilé de Tafourah (centre-ville) jusqu'au quartier populaire de Bab El-Oued. Le défilé, qui s'est déroulé dans une ambiance jeune et familiale, a pris fin aux alentours de 21H00. Le très nombreux public, massé tout le long du parcours emprunté par les chars richement décorés et les artistes, et menant du parc Sofia (Alger centre) jusqu'au quartier de Bab-El-Oued, a manifesté une grande joie comme en témoignaient les applaudissements ainsi que les youyous lancés par les femmes venues en familles ou entre amies assister à cette fête, qui coïncide avec celle du 47e anniversaire de l'indépendance du pays. "L'Algérie est en fête pour célébrer l'anniversaire de sa libération et pour célébrer la Culture africaine", a indiqué avec une voix pleine d'émotion, Azzedine, un quadragénaire ajoutant: "Le Panaf est une belle initiative et nous sommes fiers d'avoir organisé cette 2e édition, après la 1ere qui a été abritée aussi par notre pays en 1969"."Je suis très fière de mon pays, de sa culture et de son hospitalité", a de son côté affirmé, une jeune dame venue avec sa fille "admirer toute cette richesse culturelle algérienne et africaine, notamment ces costumes, ces danses et ces chants, expression du patrimoine multi-millénaire du continent africain". Tout le long de l'après-midi, les chars richement décorés de pièces artistiques représentatives de la culture des pays participant, ont sillonné le Boulevard Zirout Youcef, avec à bord des artistes, danseurs et musiciens jouant des instruments traditionnels.Les artistes algériens, portant avec élégance le riche costume traditionnel, ont, de leur côté, donné un aperçu du riche et séculaire patrimoine culturel immatériel à travers les danses et les chants dont les refrains ont été repris en choeur par l'assistance présente en force pour participer ou plutôt vivre ce festival placé sous le thème "L'Afrique du renouveau et de la renaissance". "Ce sont de véritables tableaux chorégraphiques haut en couleurs, en rythmes et en sonorités", a estimé un sexagénaire pour qui cette parade, saluée par les youyous, les applaudissements et les salves de baroud, "est une réussite". Le festival commence officiellement dimanche soir, fête de l'indépendance de l'Algérie, à la Coupole du stade du 5 juillet à Alger, avec un méga-concert conçu par le chorégraphe algérien Kamel Ouali. Plus de 8.000 représentants de ces pays africains, des Etats-Unis et du Brésil - les deux invités du festival - et au moins 20.000 artistes locaux, feront la fête à Alger et dans d'autres villes du pays, selon le président du comité d'organisation Zouaoui Benhamadi. Environ 22.000 policiers ont été mobilisés pour assurer la sécurité du festival, selon les organisateurs. L.T