Hier à Alger, la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) a souligné l'importance de développer la relation entre la recherche scientifique et les secteurs socioéconomiques à travers la création d'un centre national qui fournira les données nécessaires à la gestion de différentes thématiques. "La recherche doit être utile au pays. Il faut créer une dynamique entre le monde de la recherche et les secteurs socioéconomiques par la mise en place d'un centre national", a indiqué le directeur général de la RSDT, M. Hafid Aourag, à la presse, lors des journées d'étude sur les moyens de mise en place d'une stratégie de coopération avec l'Institut national de recherche en informatique et automatique de France (INRIA). "Ce centre, qui sera doté de moyens et de données, servira d'instrument pour permettre aux secteurs socioéconomiques de faire des prévisions ou des projections à long terme sur des sujets relevant du domaine du développement social", a-t-il expliqué. "Doter le pays de ce genre de système est stratégique pour son développement. Nous voulons absolument sortir avec l'INRIA avec un accord ferme pour nous accompagner à la mise en place de ce système", a ajouté M. Aourag, précisant que l'objectif principal de DG-RSDT est la gestion des risques majeurs (séismes, inondations, désertification...etc). Il a souligné, à cet égard, "l'importance de créer une cyber-infrastructure sur les risques majeurs, afin d'assurer une interconnexion entre les parties concernées et leur fournir les données nécessaires", ajoutant que cette infrastructure "ne prend aucune décision, mais plutôt met à la disposition de l'Etat des informations utiles pour la prise de décision". Pour sa part, la directrice des relations internationales à l'INRIA, Mme Dominique Sotteau, a indiqué que ces journées d'études "visent principalement l'identification des thématiques d'importance en Algérie afin de voir dans quelles mesures nous pourrons y contribuer". Elle a ajouté qu'il était nécessaire de "renouer" la coopération bilatérale avec l'Algérie par la création, à titre d'exemple, d'équipes de recherche mixtes qui mèneront des travaux sur des sujets d'intérêt commun. Ces journées d'étude représentent une opportunité pour lancer les activités de coopération scientifique avec l'INRIA, en vertu de la convention signée avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, indiquent les organisateurs. Une présentation des projets Euromed 3+3 (Algérie, Maroc, Tunisie, France, Espagne, Italie) impliquant les équipes d'Algérie et les modalités de financement, est prévue lors de cette rencontre de deux jours. Nassim I