Décision n Les chercheurs seront évalués individuellement et non en groupe car il en existe certains qui ne travaillent pas, mais qui touchent les mêmes droits que les autres. «Sur 35 000 professeurs universitaires, seulement 19 000 sont dans la recherche scientifique ou participent dans des projets de recherche au niveau des laboratoires ou des centres de recherche à travers le territoire national», a déclaré, hier, le Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-Rsdt) Hafid Aourag. Cette déclaration a été faite en marge des 1res Assises nationales sur la recherche scientifique, qui se tiennent en parallèle à l'Unité de développement de l'énergie solaire (Udes) de Bou Ismaïl (Tipasa) et à l'hôtel Mazafran de Zéralda (Alger). Et pour justement donner une impulsion au secteur et plus de valeur au chercheur, il a été décidé d'y consacrer une enveloppe de 100 milliards de dinars dans le cadre du plan quinquennal 2008-2012, a annoncé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de l'ouverture de ces assises. Rachid Harraoubia a indiqué que son département compte renforcer la recherche par de nouveaux laboratoires et plus de ressources humaines spécialisées. Une initiative bien accueillie par le président du Syndicat national des chercheurs permanents (Sncp), Zoghbi Smati. Lors d'un point de presse, ce dernier a appelé les chercheurs à bien exploiter cette enveloppe dans la recherche afin d'inciter le président de la République à donner plus dans les années à venir. Dans le même ordre d'idées, Hafid Aourag a précisé qu'une nouvelle procédure sera incessamment introduite pour inciter nos professeurs universitaires à intégrer la recherche. «C'est à travers la contractualisation de l'acte de la recherche, qui dure 4 ans, que les chercheurs seront évalués individuellement et rémunérés pour leurs travaux scientifiques individuels au lieu de les évaluer en groupe car il en existe certains qui ne travaillent pas et touchent les mêmes droits que le groupe.» Pour ce faire, un conseil national d'évaluation présidé par le ministre de l'Enseignement supérieur, sera installé. Il sera formé de compétences algériennes installées à l'intérieur ou à l'extérieur du pays et reconnues au niveau mondial. «Il aura pour tâche de donner une évaluation objective de la recherche scientifique réalisée à l'instar de ce qui se fait avec le Conseil national économique et social (Cnes)», a-t-il expliqué. De nouveaux textes sont à l'étude au niveau du gouvernement avec le ministère de l'Industrie pour que le chercheur puisse toucher un double salaire. «C'est exceptionnel en Algérie où pour la première fois il sera permis au chercheur de toucher un double salaire qui est interdit pour toutes les autres catégories. Ce sont les chercheurs qui participeront par exemple aux projets de recherche au profit du développement socioéconomique du pays», a-t-il repris. Par ailleurs, M. Aourag a rappelé l'importance du Fonds national pour l'innovation de la recherche qui existe au niveau du ministère de l'Energie et des Mines dans le but d'inciter les chercheurs à réaliser des thèses sur l'industrie en tenant compte de la réalité économique algérienne.