Pour conforter sa place continentale de leader en matière de production et de recherche scientifique, l'Algérie consacrera une enveloppe budgétaire de 100 milliards de DAau secteur de la recherche scientifique. À partir du 1er septembre 2009, l'Algérie sera en mesure de produire des lasers pour l'étiquetage et le soudage. C'est qu'a révélé M. Ourag Hafid, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), lors des premières Assises nationales sur la recherche scientifique qu'a abritées durant trois jours l'unité de développement de l'énergie solaire de Bou-Ismaïl. Selon le même responsable : “Ce projet est devenu possible grâce à un protocole entre le réseau Nour algérien et une grande firme multinationale spécialisée dans cette technologie. Une fois lancé, l'Algérie couvrira non seulement les besoins du marché interne mais elle sera en mesure de répondre à la demande du marché africain.” En effet, dans son intervention,Rachid Harraoubia, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a déclaré que notre pays occupe la quatrième place au plan continental en matière de production dans la recherche scientifique alors qu'elle occupait, auparavant, la septième place. Pour conforter cette place, le ministre a confirmé que dans le cadre du plan quinquennal 2008/2013, une enveloppe budgétaire de 100 milliards de dinars soit 0,78% du PIB, a été consacrée à ce secteur de recherche. “Ces assises visent à dresser un état des lieux de la recherche scientifique et du développement technologique dans les centres et unités de recherche, en mettant en exergue leurs forces et faiblesses afin d'améliorer l'interaction du système de recherche avec les besoins de développement socioéconomique”, a souligné Ourag Hafidh, directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), qui au cours du point de presse qu'il a animé en marge de la rencontre a affirmé que l'Algérie dispose de 780 laboratoires de recherche. “Nos laboratoires n'ont pas, pour le moment, d' accréditations et ne disposent pas de certification ISO 1925, ce qui représente un handicap pour l'exportation de leurs produits. Toutefois, d'ici le premier septembre prochain et dans le cadre de la coopération avec l'Union européenne, des laboratoires nationaux bénéficieront de cette certification. Si nous arrivons à accréditer 10% de notre potentiel laboratoires, nous franchirions un pas très important et significatif dans ce domaine”, déclare le responsable . Selon lui, il y a nécessité d'enrichir les textes réglementaires régissant le secteur. Sur ce registre, il citera, à titre illustratif,le projet des dispositions relatives aux modalités fixant la mobilité du chercheur qui est soumis d'ailleurs à débat durant ces assises. La promotion de la recherche scientifique passe aussi, selon le même interlocuteur, par d'autres textes réglementaires, ceux inhérents notamment à la définition de la procédure de contractualisation. “La communauté des enseignants universitaires compte 35 000 personnes. Seuls 19 000 versent dans la recherche. Pourtant, afin d'amener le plus d'enseignants possible à opter pour la recherche, des mesures incitatives ont été intégrées dans les textes régissant la contractualisation à l'instar des primes qui y sont prévues”, dira le même conférencier. Et d'ajouter : “Les laboratoires de recherche seront dotés de cahiers de laboratoires. Cet outil permettra de remonter la traçabilité des travaux de recherche et par voie de conséquence,les préserver et en assurer l'origine. Actuellement, aucune structure ne dispose de cet outil qui est utilisé dans d'autres pays”, confirme le directeur de la (DG-RSDT). Enfin, selon le ministre, l'Algérie recèle, un réseau de 25 centres et unités de recherche. Cette plate-forme s'élargira dans un futur proche avec le lancement de 15 autres structures similaires. K. Fawzi