La Direction des travaux publics (DTP) a annoncé, mercredi, que tous les facteurs sont réunis pour le lancement des travaux du viaduc "Trans-Rhumel" de Constantine. La même source précisera que dès la délivrance du visa qui permettra l'engagement de l'ordre de service (ODS), le chantier sera entamé, affirmant que les études sont achevées, tout en soulignant que les réserves techniques qui avaient été émises sont levées. Quant à l'enveloppe mise en place au titre du programme quinquennal 2005-2009, elle est de 15 milliards de dinars, qui permettra le financement de cet ouvrage auquel de nombreux Constantinois refusent de croire, compte tenu de sa dimension, mais c'est le commencement des travaux qui vont les convaincre. Ce futur pont aura une longueur estimé à 1150 m qui lui permettra de faire la jonction entre les deux rives du Rhumel à plus d'une centaine de mètres au dessus du lit de l'oued, la conception de ce dernier sera en parfaite harmonie avec l'environnement. On soulignera que le maître d'ouvrage algérien à imposer au groupement brésilien Andrade Gutierrez le respect de certains critères qui caractérisent ce site, à savoir les paramètres de sécurité, de sismicité de la zone et le phénomène de glissement de terrain qui caractérise la vallée. Un ingénieur de la DTP affirmera que ce pont sera conçu selon la technique des haubans qui consiste à renforcer le projet de câbles partant d'un pylône supportant le tablier. La réalisation de ce projet prendra 36 mois, pour une longueur de 1.150 m, contre une largeur de 27 mètres pour deux voies situées de part et d'autre des pylônes effilés ; quant à sa hauteur, elle sera de 130 mètres, ce qui signifierait pour la ville de Constantine, le règlement d'énormes problèmes de la circulation automobile. Ce projet est une œuvre d'art, voire un défi, un très grand virage qualitatif dans l'histoire des grandes réalisations de l'Algérie d'aujourd'hui. Il faut dire que ce viaduc fera de Constantine une toile bien peinte, une ville nouvelle digne de son histoire. Malika A.