C'est le groupement brésilien Andrade Gutierrez, en association avec le bureau d'études Cowi, qui est chargé de l'étude et de la réalisation du futur viaduc Transrhumel de Constantine. Les deux soumissionnaires présélectionnés sont du Brésil. Ces derniers (Andrade Gutierrez et Oderbrecht), pour rappel, se sont engagés, lors de la présentation de leurs projets le 3 juillet dernier, à respecter les critères imposés par le maître d'ouvrage algérien. Conçu en double voie, cet ouvrage que l'on qualifie déjà de projet du siècle démarre de la place de l'ONU, sur l'esplanade appelée communément El Fedj, pour s'achever sur le plateau de Mansourah. Le viaduc est d'une longueur de 1150 m. Sa largeur est limitée à 20 m, tandis que la hauteur est de 130 m, selon les renseignements fournis par la direction des travaux publics de la wilaya, repris par l'APS. Selon la même source, le projet contribuera à la résolution, entre autres, du problème complexe lié à la congestion du trafic routier au niveau du centre-ville. Les délais de réalisation de ce transrhumel ont été fixés à 32 mois pour un coût global de l'ordre de 15 milliards de dinars. Le viaduc sera conçu et réalisé selon la technique des haubans. C'est-à-dire que les ponts à haubans tiennent grâce à de nombreux câbles obliques partant d'un pylône supportant le tablier qui supportera en fin de compte tout le poids du pont. Les critères imposés par le maître d'ouvrage algérien, en ce qui concerne le respect du site, les paramètres de sécurité, la sismicité de la zone et le phénomène de glissement de terrain qui caractérise la vallée, seront respectés selon la DTP. Ce futur pont géant permettra, selon le plan d'étude du projet, de faire la jonction entre le Vieux Rocher et les hauteurs du Mansourah qui desservent pratiquement toute la partie sud de la ville et particulièrement la grande cité de Sakiet Sidi Youcef et ses prolongements vers Ziadia, Djebel El Ouahch, Daksi et Oued El Had. Du côté du centre-ville, l'ouvrage prendra naissance à la place des Nations unies, dans la zone stratégique de Djenane Zitoune qui constitue un véritable carrefour s'ouvrant sur Aïn El Bey et également sur les cités Fadila Saâdane, 5 Juillet, Boussouf et la zone industrielle Palma. En outre, ce projet, de par sa taille et ses formes futuristes, transformera de manière radicale le paysage de la ville des ponts. Il reliera les deux rives du Rhumel, depuis le plateau de Mansourah au carrefour de la place de l'ONU avec des dessertes vers plusieurs quartiers du centre-ville.