Le Président de la République, M Abdelaziz Bouteflika a accordé une interview accordée au magazine italien, Vita Non Profit Contents. De larges extraits ont d'ailleurs été repris par notre confrère La Tribune dans sa livraison d'hier. Plusieurs sujets étaient abordé lors de cette interview, dont les questions sécuritaire qui ont prédominé. M. Abdelaziz Bouteflika a réitéré que la charte pour la paix et la réconciliation nationale constitue une avancée incontestable pour l'Algérie, tout en réaffirmant que le terrorisme est bel et bien vaincu, grâce à une mobilisation sans faille des forces vives de la nation. En réponse à une question évoquant les propos de "certains" qui jugent que le bilan de la réconciliation nationale reste "mitigé" et prétendant que "les fondamentalistes islamistes du GSPC continuent à perpétrer des attentats", M. le Président de la République a rappelé que "l'Algérie d'aujourd'hui n'est plus celle de 1999". Quant aux attentats auxquels il a été fait allusion, ils sont le fait "d'un banditisme criminel qui n'a aucune chance d'influer sur le cours de la paix et de la réconciliation", a-t-il dit. Interrogé sur les répercussions de l'alliance publique entre Al Qaïda et le GSPC sur la sécurité en Algérie, le Président explique que "pour avoir vécu dans leur chair les affres du terrorisme, les Algériens sont suffisamment avertis pour ne plus se laisser entraîner dans des manipulations ou des agitations nocives d'où qu'elles viennent". Sur les résultats concrets de la politique de réconciliation nationale, Bouteflika explique que "la paix et la stabilité sont de retour, que les investisseurs reprennent confiance, que des projets se réalisent un peu partout et que la croissance se maintient". Cela tout en faisant remarquer que "le plan 2005-2009 vient d'être lancé avec de grands projets de modernisation des infrastructures et des équipements". Une autre question a porté sur la lutte contre le terrorisme évoque le niveau d'implication de l'Algérie dans cette lutte au niveau des pays du Sahel en relation avec des accords passés avec les Etats-Unis. Le président de la République a brièvement dit : "Nous participons de manière active à l'action internationale de lutte contre le terrorisme". Au chapitre des relations bilatérales, il a jugé que "la coopération bilatérale est ancienne et multiforme" et que le travail se poursuit avec les partenaires italiens pour mieux la consolider. Bien sûr, la question énergétique dans les échanges commerciaux et les craintes européennes suscitées par l'accord passé en août dernier entre Sonatrach et Gazprom ont inévitablement été évoquées et ont reçu l'assurance du Président que l'Algérie a toujours inscrit sa politique dans une logique de collaboration et non de confrontation. "Quand il y a des difficultés, nous discutons et nous trouvons des solutions conformes à l'intérêt mutuel", a-t-il dit. Autre question évoquée par le magazine milanais et intéressant les deux pays, l'immigration clandestine. On se demande si le sujet sera abordé lors de la visite à Alger du président du Conseil italien, M. Romano Prodi, et quel rôle entend jouer Alger dans cette question.