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Les foggaras, un patrimoine en péril
Agriculture saharienne
Publié dans Le Maghreb le 27 - 04 - 2009


Dans le monde, plus de 10 millions de personnes vivent de la culture des oasis sur une surface d'un million d'hectares.Le manque d'eau, des cultures inadaptées ou une mauvaise gestion des troupeaux conduisent à l'ensablement et à la désertification de ces écosystèmes fragiles. Près de 40% des oasis se trouvent en Afrique du Nord, principalement en Algérie, Libye, Egypte, Tunisie, Maroc et Mauritanie. Loin du paradis que l'on s'imagine, les oasis sont des écosystèmes fragiles et rudes. En effet, l'oasis est un milieu artificiel entièrement " confectionné " par l'homme voilà déjà plusieurs milliers d'années, en construisant le système des foggaras de prospection et d'amenée d'eau par le creusement de fossés et en basant son agriculture sur le palmier dattier, l'Oasien a, de fait, créé un écosystème particulier appelé l'oasis. L'utilisation rationnelle de l'eau est ici une image réelle, elle a permis la création d'un milieu écologique artificiel spécifique, le milieu oasien où tout pousse. Sans rentrer dans le détail des variétés et cultivars agricoles spécifiques à ce milieu, l'homme a entrepris, sur des milliers d'années, des manipulations génétiques qui lui ont permis de récolter des variétés de dattes qui correspondent à ses besoins propres. Le milieu oasien est un vivier qui, au fil du temps, a permis l'émergence de variétés et de cultivars intéressants, non encore valorisés à leur juste prix. C'est également un lieu de halte de nombreux oiseaux qui traversent la Méditerranée et le Sahara. Face à l'eau, toutes les oasis ne sont pas égales. Certaines ont des réserves pour plus de 200 000 ans, d'autres pour quelques années seulement. Mais partout la gestion de l'eau est un souci majeur. Sur les 1400 foggaras que comptait le sud algérien à titre d'exemple , il n'en reste que 900, "et peut être moins", a indiqué Remini Boualem, professeur et chercheur à l'université de Blida. Les foggaras localisées au niveau des oasis limitrophes du sud-ouest du grand Erg occidental, et les ksouriens, a expliqué ce chercheur, ont creusé plusieurs kilomètres de galeries. C'est à partir de ces techniques que les agriculteurs irriguent leurs palmeraies depuis des siècles. Les recherches réalisées sur le terrain ont révélé, a-t-il soutenu, qu'à partir des années 50, les foggaras commençaient à se dégrader et à perdre de leur importance, suite à la modernisation des systèmes d'irrigation et l'apparition des forages profonds. "La foggara est une invention qui a révolutionné le monde hydraulique. C'est peut-être l'avancée technologique la plus importante de toute l'histoire de l'hydraulique. Elle a permis le passage de captage des eaux souterraines avec volonté physique au captage des eaux sans énergie", a expliqué ce chercheur. Selon lui , le creusage d'une foggara s'effectue selon des conditions hydrogéologiques et topographiques. Les foggaras, développées techniquement en Iran depuis plus de 3000 ans, et qui se sont propagées dans plus de 30 pays de la planète, notamment l'Algérie, sont considérées comme un véritable patrimoine mondial, qu'il faut absolument protéger et sauvegarder, a-t-il estimé, tout en rappelant les raisons de leur dégradation, notamment les problèmes d'ordre technique et social. Ce patrimoine, qui continue à faire l'admiration des observateurs, est aujourd'hui menacé de disparition, a regretté ce chercheur. Les foggaras ont besoin d'être réhabilitées. Dalila B.

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