Dans le but d'aider les pays pauvres à faire face aux menaces dont souffrent leurs services sociaux à cause de la crise économique, la Banque mondiale a déclaré mobiliser, cette année, d'importantes sommes, à savoir 3,1 milliards de dollars, contre 1 milliard de dollars l'année dernière, pour la santé, où les mères et leurs enfants risquent d'être affectés par la réduction de services de santé et de nutrition quoi sont d'une importance vitale, une autre enveloppe de 4,09 milliards de dollars a été dégagée pour l'éducation. Ces investissements dans le domaine de la sécurité et autres programmes de protection sociale devraient connaître une importante progression, pour atteindre les 12 milliards de dollars durant 2009-2010. D'un autre côté, l'histoire des précédentes crises qui ont poussé les pays en développement à réduire leurs dépenses de santé et d'éducation reste fraîche ; c'est pourquoi la Banque mondiale prévient qu'un certain nombre de ces pays risqueraient d'avoir des difficultés à s'approvisionner en médicaments indispensables à la survie des personnes vivant avec le sida. Selon une enquête réalisée en mars 2009 à travers 69 pays qui offrent à 3,4 millions de personnes un traitement à base de médicaments antirétroviraux, indiquent que 8 de ces pays connaissent pour le moment des pénuries de médicaments de ce type. Mais le plus grave reste à venir ; c'est qu'avec des heurts à d'autres problèmes le traitement du sida risque d'être interrompu. Selon le même rapport, 22 pays d'Afrique, des Caraïbes, d'Europe, d'Asie centrale et du Pacifique s'attendent à des difficultés de ce type au courant de cette année. C'est dans cet objectif que la Banque mondiale invite les pays fortement tributaires des dons extérieurs à lutter contre le VIH/sida en prévoyant aussi longtemps que possible les éventuelles crises de trésorerie imminentes, en gardant liaison avec la BM et d'autres partenaires susceptibles de les aider, ne serait-ce qu'empêcher une interruption des traitements médicamenteux du sida. D'autre part, la Banque mondiale estime qu'il est primordial de poursuivre et développer les programmes efficaces de prévention contre le VIH durant la crise actuelle pour empêcher la résurgence de nouvelles infections. Sur un autre plan, Mme Joy Phumaphi, responsable du Réseau Développement humain à la Banque mondiale et ancien ministre de la Santé du Botswana, avait indiqué qu'il hors de question de sacrifier une génération à l'instar des crises qu'ont connues dans le passé l'Argentine, l'Indonésie, la Thaïlande et la Russie où les autorités ont été obligées de réduire les services de santé à cause de leurs déficits budgétaires, et qu'il a fallu une quinzaine d'années pour redresser la barre et la ramener au niveaux d'avant la crise. Elle ajoutera qu'il est indispensable que les pays en développement et les donneurs d'aide s'emploient, dès maintenant, à protéger et accroître les dépenses qu'ils consacrent à la santé, à l'éducation et aux autres services sociaux de base, de façon à faire bénéficier les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables. Concernant le domaine de l'éducation, le rapport mentionne que si les pays en développement laissent leurs taux de scolarisation et les niveaux d'apprentissage se dégrader durant la crise, ils ne seront pas sur le même diapason lorsque le monde sortira de la crise. Pour remédier à cette situation les gouvernements et les donateurs doivent apporter, en guise de soutien, une aide en accordant des subventions globales aux écoles des régions les plus vulnérables, en payant dans les délais les salaires des enseignants pour permettre aux élèves de rester scolarisés malgré la crise. Par ailleurs, la BM avait mis en garde les gouvernement, en soulignant un point très important concernant toutes modifications soudaines de leurs régimes de pension en réponse à la crise. Malika A.