Une étude technique sera effectuée cette année en vue de la réhabilitation de la station thermale de Hammam Knif (Khenchela), a indiqué le wali au cours d'une visite du site. L'aménagement de ce site, retenu au titre du programme spécial de développement des Hauts plateaux, sera ouvert aux investisseurs privés dans le cadre d'un cahier des charges qui définira "la nature de l'exploitation", comme ce fut le cas pour la station de Hammam Essalihine, a-t-il souligné. Les vieilles salles de bain de cette station, où l'on jouit des bienfaits d'une vapeur jaillissant des tréfonds de la Terre, à 70 degré Celsius, se trouvent dans un état de dégradation visible, avec des murs et des toits lézardés faute d'entretien. La gestion de la station est actuellement assurée par la commune de Baghaï qui l'a qualifiée de "lourde charge pour le budget communal". Selon des élus de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), cette station qui reçoit annuellement quelque 10.000 curistes de Khenchela, mais aussi des wilayas voisines, nécessite l'exécution de travaux d'aménagement et de réalisation de structures d'accueil à même d'en augmenter l'attractivité. Des espaces forestiers verdoyants et des montagnes où la nature est restée intacte entourent les modestes bâtiments de la station qui pourra accueillir, une fois réhabilitée, des structures de distraction et de repos, ainsi que des circuits pour randonneurs et autres joggeurs, notamment durant le printemps et l'été, a-t-on noté. Cette station se compose de deux salles de bain, seulement, et de huit chambres de séjour construites en 1905 par l'administrateur de Khenchela sous l'occupation française. Selon la tradition populaire orale de la région, la découverte de cette station thermale, baptisée par les habitants de la région "Knif", a été faite au gré du hasard par un jeune berger qui venait s'y réchauffer pendant les journées glaciales. Pour profiter des vapeurs aux vertus réputées curatives, les anciens habitants dressaient des tentes de poil de chèvre sur les sources d'air chaud. L'on raconte aussi que convaincu de la valeur thérapeutique de ces exhalaisons, après avoir assisté au rétablissement d'un de ses amis paralysés, l'administrateur français aurait ordonné la construction de salles de bain et de chambres en dur. Il reste que la requalification de cette station, qu'elle soit dotée de vertus "miraculeuses" ou pas, "rendrait un fier service à la commune qui verrait affluer un grand nombre de visiteurs" et serait d'un "secours tout aussi important à toute la wilaya qui pourrait renforcer son attractivité touristique", a assuré un élu local. R.R