S'achemine-t-on vers un redressement des cours du baril. Tout semble l'indiquer. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil avait estimé la semaine dernière que les prix du pétrole devraient remonter à 60 dollars le baril d'ici à la fin de l'année. Aussi, de nombreux observateurs du marché pétrolier semblent partager cet avis. Ils considèrent que les bas cours actuels sont insoutenables. Aussi, nombreux sont ceux qui voient dans le rôle de l'Opep un facteur clé ayant grandement contribué à la stabilisation du marché et sont impressionnés par la discipline de l'Opep, qui a réussi à réduire sa production dans des proportions inhabituelles. Ensuite, ils s'attendent à une contraction de la production hors Opep liée à l'épuisement des gisements et à la réduction de l'effort de prospection et d'investissement. Enfin, ils considèrent que le gros de la chute de la demande étant accompli, la visibilité du marché va progresser, renforçant l'influence des anticipations de pénurie à long terme. Ils considèrent aussi que même si les cours ne semblent pas devoir beaucoup bouger d'ici à l'automne, ils reprendraient inexorablement leur hausse dès l'an prochain avançant une première étape, où les cour pourraient osciller entre 60 et 70 dollars. Néanmoins, pour le moment les cours du baril semblent peiner à se maintenir au-dessus des 50 dollars. Vendredi les cours du pétrole étaient à 53,20 dollars le baril, après avoir touché 53,65 dollars, son niveau le plus élevé depuis début avril. A Londres, le Brent était coté à 52,85 dollars. Le 24 avril, le prix du panier Opep demeurait en dessous des 50 dollars à 49,97 dollars. Selon les analystes, le marché n'a pas trouvé son point d'équilibre. Cela est induit par le gonflement des stocks américains de brut et de raffinés. Aussi, les prévisions de demande mondiale de pétrole émanant de l'AIE et de l'Opep sont affectées. Tenant compte des récentes révisions à la baisse du PIB mondial et de l'état des marchés, elles tournent en avril au-dessous de 84 millions de baril/jour (Mb/j) pour 2009, soit 0,6 million de moins qu'en mars. S.G.