La performance est pratiquement miraculeuse, tombé à 32,40 dollars à la fin du mois de décembre 2008, il a clôturé la semaine à plus de 80 dollars. Dans une conférence tenue jeudi dernier à Oran, le ministre de l'Energie et des Mines a estimé que les prix du pétrole ne devraient plus accuser de baisse. «Tous les indices prévoient une stabilité de l'économie mondiale et une hausse des prix du pétrole en début d'année prochaine. Les prix ne devront plus reculer», a pronostiqué Chakib Khelil. Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et en particulier l'Algérie, ne pouvaient espérer meilleur scénario pour leurs économies. En effet, l'objectif d'un prix du baril de pétrole oscillant autour des 75 dollars visé par l'Opep a été atteint bien que certaines prévisions parmi les plus optimistes ne le voyaient guère dépasser les 70 dollars d'ici la fin de l'année 2009. «Les cours du pétrole seront compris dans une fourchette entre 65 et 70 dollars jusqu'à la fin de l'année 2009 car la consommation de l'essence aux Etats-Unis est en baisse en été» avait déclaré le ministre algérien de l'Energie et des Mines au mois de juin 2008, en marge d'une cérémonie de signature de contrats de partenariat entre la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et le groupement japonais JCG Corporation/ JCG- Algeria et le consortium ABB/Sarpi. Chakib Khelil a cependant ajouté que «les cours du pétrole vont très probablement dépasser le niveau des 70 dollars le baril à partir de l'année 2010, s'il y aura une reprise de l'économie mondiale en 2010.» A ce sujet notamment, la crise financière internationale qui s'est transformée en récession économique mondiale semble vouloir s'estomper même si la conjoncture demeure fragile malgré tout. La destruction d'emplois connaît un certain répit au sein des économies des pays les plus industrialisés, gros consommateurs de pétrole. Cependant, les cours de l'or noir, qui ont connu une progression d'une dizaine de dollars en l'espace de moins d'un mois, soit une hausse de près de 15% qui ont permis au baril de pétrole d'atteindre son plus haut niveau depuis le 14 octobre 2008, en affichant 82 dollars le 21 octobre 2009, sont surtout portés par la baisse de la devise américaine. 1,50 dollar pour 1 euro. La monnaie unique européenne a gagné près de 20% depuis le mois de mars face au billet vert qui, du coup, vient de réaliser son plus bas niveau depuis 14 mois. Bien que les cours de l'or noir aient légèrement fléchi en fin de semaine, les spécialistes s'accordent sur le fait que cette embellie est loin de ne constituer qu'un feu de paille. «La tendance est tellement marquée que ceux qui parient sur une hausse du marché sont en position de force», a indiqué Phil Flinn. L'analyste de Best Ressearch voit en la barre des 75 dollars, qui vient d'être franchie, un seuil psychologique qui vient d'être surmonté. Le baril de pétrole devrait en principe maintenir sa progression. «On a cassé à la hausse le seuil des 75 dollars, prix qui marquait la limite supérieure de la fourchette étroite dans laquelle les prix évoluaient depuis des semaines. Et depuis on continue à clôturer au-dessus des 80 dollars», a t-il fait remarquer. Le baril de «Light Sweet Crude» pour livraison en décembre, a clôturé la séance de vendredi à 80,50 dollars sur le New York Mercantile Exchange cédant au passage 69 cents par rapport à la séance de jeudi. La semaine de cotation qui débute demain nous renseignera un peu plus sur la santé retrouvée du marché pétrolier.