Les prix du pétrole ont ouvert la semaine en hausse, se maintenant au-dessus de 53 dollars le baril hier, malgré l'abondance des stocks pétroliers américains. À Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagnait 52 cents à 53,99 dollars le baril, après un pic à 54,31 dollars en début d'échanges. À New York, le baril de Light Sweet Crude pour livraison en mai prenait 62 cents à 53,13 dollars. Les cours du pétrole poursuivaient sur leur lancée de la semaine dernière, portés par les progrès des Bourses et l'espoir que le pire de la crise économique est passé, alors que des analystes jugent le rebond récent des prix fragiles, au vu de l'abondance des réserves pétrolières américaines et de la faiblesse de l'offre. “À court terme, les prix du pétrole risquent de baisser”, avertissent-ils. Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a, quant à lui, estimé “difficile” dans “la conjoncture une augmentation du prix du baril de pétrole en raison du recul de la demande mondiale”. Le maintien du système des quotas de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) “pourrait amener à un retour vers un prix entre 50 et 55 dollars le baril”, a-t-il cependant ajouté. Alors que les prix du pétrole oscillaient entre 40 et 50 dollars le baril depuis le début de l'année, ils se sont sensiblement raffermis depuis début mars : en cinq semaines, les prix ont gagné 17% à Londres et 23% à New York.