Plusieurs facteurs aux implications défavorables à notre économie entrent en conjonction. Il y a d'abord la récession économique mondiale, des suites de la crise financière internationale. Cela se traduit fatalement par une baisse des investissements étrangers dans notre économie. Cela se traduit également par la montée en puissance du protectionnisme étranger, ce qui ferme la porte à nos exportations hors hydrocarbures. A ce facteur défavorable s'ajoute la baisse importante de nos ressources extérieures en devises et qui est due à la baisse des cours du baril de pétrole, abaissant d'autant nos ambitions de développement. Un autre facteur également vient "enfoncer" le clou. Cela concerne les capacités financières des investisseurs déjà engagés en Algérie et qui peuvent décider de geler le processus d'investissement commencé et qui nécessite encore un apport de ressources. Ce serait le cas des investisseurs arabes. Quand bien même la capacité nationale de financement des investissements prévus dans le cadre du programme présidentiel soit déclarée intacte, cela concerne les dépenses publiques, il n'en demeure pas moins que le risque est grand qu'il n'y ait que des investissements nationaux et pas d'investissements étrangers. Il est évident qu'ainsi l'effort de développement est handicapé par la partie étrangère, alors que nous sommes censés s'intégrer à la mondialisation , à l'économie de marché qui se traduit obligatoirement par des investissements étrangers en Algérie, sinon pourquoi des réformes économiques libérales ? Tout se passerait alors comme si en l'absence d'investissements étrangers dans le secteur productif, le marché algérien sera ouvert uniquement aux importations. Et pourtant, ce n'était pas ce qui avait été prévu au moment du lancement des réformes économiques et ce n'était pas ce qui avait été promis par les grandes puissances occidentales en échange du respect des règles du jeu de l'économie de marché. N.B