C'est grâce aux remboursements anticipés de la dette extérieure que l'Algérie s'est prémunie contre cette crise. Si la crise financière internationale persiste plus d'une année, l'économie mondiale se dirigera tout droit vers un séisme économique. C'est ce qu'a déclaré le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa, au confrère arabophone El Moustakbel. L'expert économiste a expliqué que la crise financière a touché directement les banques et les fonds d'investissement étrangers qui ont enregistré des pertes considérables. Dans ce sens, il a indiqué que «la situation financière se stabilisera une fois que les grandes nations s'uniront pour trouver des solutions». Actuellement, selon M.Benkhalfa, l'Algérie n'est pas concernée par cette crise d'autant plus qu'elle n'a pas de rapports avec les marchés financiers mondiaux. C'est grâce aux remboursements que l'Algérie s'est prémunie de cette crise, ajoute M.Benkhalfa. Pour l'économiste, la crise financière mondiale va permettre à l'Algérie de voir des jours meilleurs, au niveau financier, une fois terminée. Ce n'est pas l'avis du ministre des Finances Karim Djoudi qui estime que l'Algérie serait obligée de reconfigurer sa stratégie économique en cas de baisse continue et significative des prix du pétrole et de récession mondiale. Il est évident que si les marchés pétroliers internationaux devaient connaître une baisse continue et significative et si la récession devenait mondiale, nous serions dans l'obligation de reconfigurer notre plan économique sur le long terme, a indiqué M.Djoudi. Il faut savoir, qu'à long terme, même si nous ne sommes pas touchés directement pas la crise financière pour des raisons connues, nous serons, toutefois, concernés par le fait que les prix du pétrole sur les marchés internationaux sont à la baisse. Le ministre indique que l'Algérie a pris un certain nombre de décisions qui anticipaient l'évolution du marché pétrolier telles que le remboursement anticipé de la dette extérieure et le financement du développement économique par les financements internes sans recourir, donc, à des fonds extérieurs. Néanmoins, M.Djoudi explique qu'il y a eu de bons choix en matière de stratégie économique qui nous permettent, aujourd'hui, de se protéger contre la crise financière mondiale à moyen terme. Selon M.Djoudi, la création du Fonds de régulation des recettes (FRR) a également permis de protéger l'Algérie de l'impact d'une évolution défavorable des prix pétroliers et de la crise financière.