La production nationale de médicament représente en terme de valeur 30% des besoins du marché et 46% en matière de volume. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ce dernier, qui a procédé, hier, à l'ouverture officielle du Salon international du médicament et de l'équipement médical au Palais de la culture, s'est étalé sur le développement du secteur. "Notre objectif est de remplacer l'importation des médicaments par une production nationale", a-t-il déclaré dans ce contexte, avant d'ajouter "nous voulons avoir une vraie industrie". Selon lui, le département de M. Barkat a réuni l'ensemble des conditions pour développer la production nationale, apte à offrir des produits innovés et plus modernes. Il est prévu ainsi de développer l'ensemble des moyens de contrôle. Ce même responsable a saisi l'occasion pour appeler l'ensemble des acteurs du secteur à aller vers la réalisation des équipements médicaux et d'investir dans les créneaux de l'appareillage et la maintenance. Il a suggéré de mettre en place un mécanisme d'homogénéité et de normalisation de l'équipement médical, "il faut mettre fin au fait que le marché est inondé de matériels provenant de différentes sources ", a-t-il relevé en affirmant que "nous avons commencé avec la production des médicaments, il est temps aujourd'hui de s'engager dans production de matériel car les moyens financiers et humains existent". En marge de la rencontre, le SG du ministère a animé un point de presse lors duquel il a évoqué des questions d'actualité. Il a souligné, à propos de la grippe porcine, que l'Algérie dispose d'une quantité importante du vaccin Tamiflu. La quantité est de l'ordre de 6,5 millions de doses. Et que les pouvoirs publics suivent de près l'évolution de la pandémie, les mesures de prévention seront mises en place en fonction de l'évolution. Autre sujet évoqué, sont les mesures prises par le gouvernement pour la protection de la production nationale de médicaments, qui ont fait que l'Etat a gagné pas moins de 220 millions d'euros dans l'importation des médicaments. Mieux encore, un comité ministériel, qui réunit les acteurs du secteur, a été installé récemment. Il a pour mission d'évaluer et de proposer d'autres mesures qui permettront de préserver l'intérêt de l'industrie du médicament. Le Simem réunit 213 firmes Le plus important salon en Algérie dédié au médicament et aux équipements médicaux Simem a ouvert ses portes, hier, au Palais de la culture. Ce Salon, qui est sa la douzième édition, répond à la demande croissante du secteur de la santé, résolument engagé dans une vaste modernisation de toutes ses structures. Pas moins de 213 firmes nationales et internationales prennent part à cette manifestation. Les exposants étrangers sont issus de 24 pays différents. La participation étrangère reste dominée par le pavillon français, qui regroupe cette année 22 exposants, en plus des firmes présentes à travers leurs partenaires algériens, mais l'intérêt de l'Europe pour le marché algérien de la santé se retrouve aussi dans l'exposition d'équipements et de produits des firmes allemandes, italiennes, espagnoles, autrichiennes, hollandaises et même tchèques et slovaques. La participation arabe et africaine est, en revanche, très faible, en dépit d'une modeste présence tunisienne et marocaine, aucun autre pays d'Afrique ne figure au tableau des participants. Tous les équipements utilisés dans le domaine de la santé sont présentés : matériels et instruments de chirurgie, de radiologie et d'imagerie médicale, équipements et produits dentaires, consommables médicaux, réactifs de laboratoire et matériel d'hygiène hospitalière. Nassima Bensalem