Le Centre national de la prévention et de la sécurité routière, avec les différents secteurs concernés, ont organisé, hier, une journée de sensibilisation intitulée "L'excès de vitesse : une vie qui cesse" à la Maison de la presse de Tahar Djaout à l'occasion de la célébration de la semaine arabe de prévention routière qui se déroule du 4 au 31 mai 2009. "Le facteur humain est en grande partie responsable des accidents. Les excès de vitesse et le non respect du code de la route sont les causes essentielles, avec 9 737 cas ce qui équivaut à 22,82% du taux d'accidents enregistré", a déclaré M. El Hachemi Boutalbi, directeur général du Centre national de la prévention routière. Il a ajouté qu'une bonne formation en terme de conduite est une nécessité, suivie d'une large sensibilisation qui s'adresse aux citoyens à travers les médias et les représentants de la société civile. Par ailleurs, M. Boutalbi voit que plusieurs dispositifs sont mis en place, entre autres, pour assurer une bonne sécurité, la loi de 1987 qui inclut l'éducation routière dans les programmes scolaires. A propos de la loi 01.14 sur la circulation, M. Massoud Nacer Taher, du ministère des Transports a annoncé qu'une révision est en cours, elle est à l'étape d'avant-projet d'amendement, et a pour objectif, une lutte rigoureuse et efficace contre les impunités. Le pouvoir public va poursuivre les gens qui sont en infraction et les punitions seront appliquées. Dans le même contexte, il a ajouté qu'un centre de régulation des véhicules à Alger est à son tour en cours de réalisation. Les causes matérielles des accidents de la route ne représentent que 05% du taux d'accidents enregistré, ce qui n'empêche pas la baisse du taux quand les nouvelles infrastructures seront opérationnelles, comme l'autoroute Est-Ouest et l'aménagement des routes et des voies express, a estimé M. Massoud Nacer Taher. Autre facteur important, est celui des véhicules, à savoir que malgré le contrôle technique qui a été imposé, le problème n'est toujours pas réglé, car plusieurs véhicules qui ne sont pas conformes à la loi continuent de rouler. En effet, M. Massoud Nacer a évoqué la qualité des véhicules importés, qui portent tout de même des notices descriptives techniques, ils sont homologués selon le pays d'origine mais pas selon les normes algériennes. Le représentant du ministère des Transports explique que l'ingénieur des mines qui réceptionne les véhicules importés n'a pas les moyens d'homologuer selon nos normes, car cela nécessite un matériel très sophistiqué et des appareils que l'Algérie ne possède pas jusqu'à présent. Par contre M. El Hachemi Boutalbi a évoqué un partenariat algéro-sud africain en terme de contrôle des pièces détachées prochainement. "Le défi de la sécurité nationale est de sensibiliser les conducteurs, notamment ceux qui sont en cours d'examen ; dans ce sens, nous avons fixé un dispositif d'assistanat auprès des citoyens qui sont en examen de conduite dans des auto-écoles", a ajouté M. Fillali, de la sécurité nationale. A noter que l'année 2008 a enregistré une hausse avec 40 481 accidents, 64 708 blessés et 4 422 décès. Ces chiffres font de l'Algérie la deuxième au monde des accidents enregistrés, après le Maroc en première position. La Gendarmerie nationale a déclaré que les accidents sont en baisse depuis le premier trimestre 2009. Ouzna Mesroua