Bilan n 951 morts ont été enregistrés à travers le territoire national dans 9 005 accidents pour le seul premier trimestre de l'année 2009. Les causes humaines, notamment l'excès de vitesse et le non-respect du code de la route, sont les principales causes de ces accidents à hauteur de 85%. «L'excès de vitesse est une grave infraction qui en entraîne d'autres», a indiqué Messaoud Nasser Tahar, sous-directeur du transport urbain et de la sécurité routière au ministère des Transports. Il intervenait lors d'une conférence de presse à la maison de la presse Tahar-Djaout, en marge de la semaine arabe de la sécurité routière. Outre les pertes en vies humaines, ces accidents provoquent des dégâts matériels considérables, faisant perdre 2% du PIB. Pour combattre la recrudescence des accidents, l'Etat a pris plusieurs initiatives, notamment le durcissement de l'obtention des permis de conduire. Mais aussi d'autres mesures telles que celle concernant l'équipement prochain de 100 carrefours, par des feux de signalisation tricolores pour améliorer la fluidité de la circulation à Alger. «L'Algérie dispose de 120 radars, ce chiffre atteindra 400 d'ici à la fin de l'année en cours», a, par ailleurs, indiqué M.Belouti représentant de la Gendarmerie nationale. En outre, les autorités habilitées projettent d'amender le code de la route et de modifier la loi 01-14 portant sur la sanction effective des transgresseurs de la sécurité routière. Le Centre de prévention et de sécurité routière intensifie, de son côté, les campagnes de sensibilisation à travers la télévision, la radio, les affiches et les dépliants. «Il faut une coopération effective entre les différents acteurs, mais également associer la société civile pour lutter contre l'excès de vitesse en particulier», a indiqué Hachemi Boutalbi, directeur général du Centre national de prévention et de sécurité routière. Des directions régionales affiliées à ce Centre ont été mises en place aux quatre coins du pays. Concernant les normes de sécurité, M. Messaoud Nasser a signalé que «l'Etat a généralisé le contrôle technique des véhicules, toutefois, des efforts supplémentaires doivent être fournis pour lutter contre les contrôles techniques de complaisance». En effet, en l'absence de rigueur, des véhicules qui ne répondent pas aux normes de sécurité et d'autres avec de graves défections continuent de sillonner nos routes, mettant ainsi la vie des citoyens en danger. Interrogé sur les pièces de rechange contrefaites, le représentant du ministère des Transports a indiqué que l'Algérie dispose d'un Institut national de normalisation, qui s'occupe du contrôle de tous les composants des véhicules. En outre, l'Algérie travaille étroitement avec l'Afrique du Sud pour un échange d'expériences en matière de contrôle de la pièce détachée. Par ailleurs, un centre de régulation de la circulation à Alger est en phase d'étude. Selon M. Messaoud Nasser, la mise en service de l'autoroute Est-Ouest, réduirait le nombre d'accidents. A signaler enfin que selon les experts, les accidents de la circulation sont la troisième cause de mortalité à travers le monde.