L'huile d'olive est à l'honneur. Le développement de la filière oléicole a été pendant deux jours au centre d'une session de formation organisée mercredi et jeudi à Oran par l'Institut italien du commerce extérieur (ICE) et le ministère de la PME et de l'Artisanat au profit des professionnels de cette filière. Une occasion aussi pour le directeur général de l'Agence nationale de développement de la petite et moyenne entreprise (ANDPME), M. Rachid Moussaoui d'annoncer qu'un complexe de production d'huile d'olive, le premier à l'échelle nationale, sera réalisé "prochainement" dans une wilaya du Centre-Est du pays. Le même responsable a précisé jeudi que le projet "est actuellement en phase de maturation", a souligné le premier responsable de l'Agence, avant d'ajouter que la concrétisation de ce projet "est prévue à court terme”. M. Moussaoui a également indiqué que le choix de la région pour l'implantation de cette entité industrielle "répond à des critères liés notamment aux conditions climatiques (pluviosité) ainsi qu'à l'existence d'un fort potentiel pour le développement de l'oléiculture et la transformation de ce fruit rustique qu'est l'olive". Une fois opérationnel, le future complexe produira une gamme variée d'huile d'olive allant de l'huile de table à celle dite médicinale ou encore celle destinée à la gastronomie de luxe. L'entité sera gérée selon le mode coopératif, a précisé M. Moussaoui, ajoutant que ce projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère de la PME et de l'artisanat visant la promotion de ce type d'entités industrielles. Le premier responsable de l'ANDPME indiquera également qu'un complexe similaire est sera réalisé dans une des wilaya du Nord-Ouest du pays. M. Moussaoui a également tenu à mettre en avant la nécessité, pour les petites et moyennes entreprises activant dans la filière de la transformation de l'huile d'olive tout comme celles opérant dans les autres secteurs d'activités, de se hisser aux standards internationaux. Il a, dans ce contexte, mis en relief les nombreuses mesures d'accompagnement, d'ordre financier et organisationnel, mises en oeuvre par la tutelle pour la concrétisation de cet objectif. Notons aussi que la rencontre organisée par l'ICE a permis aux opérateurs italiens intéressés par le développement de la filière oléicole de faire part de leurs expériences. Dans ce sens, le chef de la mission économique et financière de l'ambassade d'Italie en Algérie, M.Matteo Cristofaro a indiqué mercredi que les opérateurs italiens manifestent un intérêt "particulier" pour la région de l'Oranie pour le développement de la filière oléicole. M. Cristofaro a précisé, que cette région de l'Ouest du pays dispose des "atouts favorisant le développement de ce créneau d'activités agricoles". Il a, notamment, cité sa position géographique, l'étendue de son verger oléicole, plus particulièrement ceux des wilaya de Mascara et de Relizane, et l'existence dans ces deux collectivités locales d'un consortium regroupant les professionnels de la filière, les seuls à l'échelle du pays, signale-t-on. Le diplomate italien a ajouté que l'intérêt des professionnels de son pays pour l'olive algérienne en général et celle de l'ouest en particulier sera notamment marqué par des sessions de formation au profit des professionnels de cette branche en vue, a-t-il indiqué, de les accompagner à mieux maîtriser le processus de traitement et de transformation de ce fruit rustique. L'objectif du partenariat algero-italien dans ce segment précis de la filière agroalimentaire et d'assurer une qualité supérieure à l'huile d'olive algérienne et de la hisser aux standards internationaux, a souligné M.Cristofro. L'huile d'olive "Made in Algeria" bénéficiera, une fois mise en conformité avec les normes internationales, du label italien "apprécié et reconnu" à l'échelle internationale, a-t-il soutenu. D.T.