Les habitants riverains des forêts ont été invités par le wali de Tizi-Ouzou à "souscrire une assurance de leurs biens et activités contre les risques potentiels des incendies de forêts", dans le but de prétendre à une indemnisation. Intervenant à la faveur de l'installation du Comité opérationnel permanent, en préparation de la campagne de prévention et de lutte contre les incendies qui démarrera le 1er juin prochain, le responsable de l'exécutif a affirmé que "l'Etat, qui garantit la protection des biens des citoyens, ne prend en charge que les indemnisations prévues par la loi". Il appartient aux particuliers, a-t-il dit à ce propos, "de faire preuve de prévoyance en assurant leurs biens pour la réparation des préjudices et pertes matérielles occasionnés par les incendies". Prônant la nécessité de "rompre avec la protestation tous azimut" apparaissant à chaque destruction par le feu d'un poulailler, d'une ruche, d'un véhicule et autres, le wali a instruit les responsables de la conservation des forêts et de la protection civile, "à entreprendre, dès à présent, des campagnes de sensibilisation en direction des habitants dans des zones à risque (les feux de forêts), pour les imprégner de la conduite à tenir en cas de pertes matérielles générées par des sinistres, afin de promouvoir la culture d'assurance contre les risques et de faire valoir, à bon escient, tout droit à l'indemnisation ne relevant pas du ressort de l'Etat". Dans le but de faciliter cette opération, le wali a recommandé aux services concernés, notamment ceux de l'agriculture, de procéder à un recensement des activités et établissements classés implantés dans des zones à risques, en vue de leur homologation nécessaire à la souscription d'une assurance. Il a également suggéré aux responsables de la conservation des forêts et de la protection civile de déployer leurs moyens matériels et humains à travers l'espace, en fonction du "degré de menace par le feu, et non selon le découpage administratif comme il est de rigueur actuellement". Pas moins de 180 villages, dont 37 classés au niveau maximal "4" ont été identifiés comme étant des sites "vulnérables", exposés aux risques des incendies, de par la densité, aggravée par la configuration accidentée du milieu, des forêts les environnant, selon la conservation des forêts qui a estimé à 23000 ha de couvert végétal détruits par le feu, durant cette dernière décennie. Les pertes économiques directes se sont élevées, pour leur part, à des milliards de DA, sans compter les multiples dommages occasionnés à l'environnement, a-t-on ajouté. Insistant sur l'importance de la protection des forêts, s'étendant au niveau de la wilaya sur plus de 110.000 ha, le directeur du secteur a requis "l'attention particulière, de toutes les composantes de la société pour sa préservation et sa pérennité, dans l'intérêt des générations futures". R.R