La lutte contre les incendies de forêt doit être prise en charge par un ensemble d?établissements et d?institutions, tel que le prévoit la réglementation. Or celle-ci n?a jamais été respectée et le plan «feux de forêt» ne fonctionne pas comme il se doit. «Sur le terrain, il n?y a que les éléments de la Protection civile et ceux des forêts qui font face aux flammes», remarque le conservateur des forêts. Les autres intervenants, à savoir les coques des comités opérationnels des communes et des daïras, ainsi que les entreprises publiques et privées, sont absents sur le terrain. «J?ai appelé moi-même les communes, mais personne n?intervenait», déplore le conservateur. Celui-ci ajoute que les riverains participent parfois à la lutte contre les incendies lorsque le feu menace leurs villages, leurs plantations ou une infrastructure publique. C?est le cas par exemple de l?incendie qui a touché la forêt de Harouza (Redjaouna, dans la commune de Tizi Ouzou) en juin dernier. Les flammes, qui menaçaient l?hôpital Belloua (sanatorium), ont mobilisé tout un ensemble d?intervenants (collectivités locales, CHU, entreprises privées, particuliers, transporteurs de voyageurs?). Concernant les moyens dont dispose la Conservation des forêts de Tizi Ouzou pour faire face aux incendies, M. Khames nous dira qu?ils sont insuffisants notamment en matière de véhicules et de matériel scientifique et technique, de cartographie? «Nos moyens nous permettent de faire face à quatre ou cinq feux par jour. Or nous nous retrouvons avec une moyenne de quatre feux par jour, parfois plus», dit-il.