Une production de 24.210 quintaux de fraises a été réalisée cette année dans la wilaya de Skikda contre 20.870 quintaux en 2008, a indiqué un cadre de la direction des services agricoles (DSA). Selon Aziz Dridah, une nette tendance à l'accroissement de la production de ce fruit est observée ces dernières années, puisque "moins de 15.000 quintaux avaient été récoltés en 1999 sur une superficie équivalente". La wilaya de Skikda compte plusieurs variétés de ce fruit très apprécié dont la "Rusicade", une variété locale introduite en 1920 par des colons italiens, particulièrement sur les montagnes de Stora et de la grande plage, ainsi que dans la commune d'Ain Zouit. C'est la variété "la plus abondante et la plus demandée actuellement", a expliqué M. Dridah, ajoutant que la "Rusicade" a connu, tout au long du siècle dernier, une évolution "remarquable" quant à ses caractéristiques génétiques puisque la nature du sol, le climat ainsi que sa conduite dans un milieu naturel, lui ont donné une saveur particulière. La "Rusicade", largement en tête au "hit-parade" de la fraise skikdie, est exigée par 80 pour cent des consommateurs, mais présente, toutefois, un "inconvénient de taille" : elle ne peut être conservée, tout en gardant la plénitude de ses propriétés gustatives, que durant deux jours, a ajouté ce responsable. La culture de la fraise au niveau de la wilaya de Skikda commença à connaître un véritable épanouissement lorsque furent importées, à partir de 1970, les variétés "Tioga" et "Douglas". Cela a permis, selon M. Dridah, l'élargissement de la production de ce fruit vers d'autres communes comme Tamalous et Bouchetata, "bien avant que la "Candanga", une variété produite sousserre, ne soit introduite en 2006 par la DSA". La saison de la culture de la fraise, qui constitue bon an, mal an, une source de revenus non négligeable pour les familles d'agriculteurs, estimées à 411 dans la wilaya de Skikda, est toujours accueillie avec ferveur dans cette région côtière, dès lors qu'elle donne lieu à la création de nombreux emplois saisonniers durant les trois mois de la récolte. R.R