Le financement de l'économie et la réforme financière et les différents projets engagés étaient le thème d'une rencontre, hier, entre M. Karim Djoudi, ministre des Finances et les P-DG des banques, au siège du ministère des Finances, à Ben Aknoun (Alger).Le ministre, lors de son allocution, a présenté les différents chantiers qu'a engagés l'Algérie dans le secteur financier. Pour cela la rencontre d'hier a donné lieu à l'installation de cinq ateliers par le ministère des Finances en partenariat avec les responsables des banques publiques et privées. Ces thèmes ont concerné le cadre légal et la réglementation, le financement sectoriel (agriculture, tourisme et les grands projets), financements de l'habitat et crédit hypothécaire, financement des PME / PMI et enfin le marché financier. Le ministre a expliqué cette réforme et les projets en cours concernant les nouvelles règles de contrôle, la mise en place d'une stratégie de partenariat entre les banques, et les projets de modernisation du marché financier. Pour les actions en cours, elles concernent la formation, le renforcement des capacités des banques et le développement des nouveaux produits tels le capital investissement, le marché financier et le leasing. Le but de ces ateliers est d'exposer les contraintes auxquelles fait face cette réforme, faire des recommandations pour pousser cette réforme dans le sens positif. A noter que la réforme financière en Algérie doit impéra tivement passer par une amélioration de la qualité des services proposés par les banques et les compagnies d'assurances, appelées à être plus efficaces, mais aussi par une mobilisation adéquate de l'épargne. Concernant le point noir de cette réforme, qui est le marché financier, le problème ne se situe pas au niveau du cadre institutionnel et réglementaire, généralement bien adapté, ni dans la plate-forme technique, parfaitement opérationnelle, mais dans la réticence des acteurs de la Bourse (investisseurs et entreprises) liée probablement au degré de transparence financière requis par les placements boursiers. Enfin, l'administration financière le reconnaît, le risque opérationnel des banques reste élevé malgré le fait que le système de paiement ait été mis au point, il y a toujours des insuffisances en matière de gestion des risques bancaires, notamment en terme de forte concentration des crédits. Autre chose, les banques publiques entretiennent des rapports pas toujours clairs avec les entreprises. Aussi, certains estiment qu'il est impérieux aujourd'hui d'assainir les relations financières entre les banques et les entreprises publiques, qu'il faut plus d'engagements de la part du secteur privé dans la croissance économique et dans le secteur bancaire.