Jeudi, à Oum El Bouaghi, le ministre des Transports, M. Amar Tou, a annoncé qu'un linéaire de 6 200 km de voie ferrée va renforcer le réseau national durant le prochain programme quinquennal. Au cours d'une halte à la nouvelle gare de Aïn Beida, le ministre a assisté au voyage inaugural de l'automotrice Tébessa- Constantine. Ce moyen de transport “rapide, confortable et sûr” assurera une navette quotidienne en aller et retour entre les deux villes, desservant au passage les localités de Aïn Beida, Oum El Bouaghi, Aïn M'lila et El Khroub, ont indiqué les responsables locaux du secteur, précisant que cette ligne de 290 km a nécessité la réalisation d'une nouvelle voie ferrée entre Ain M'Lila et Tébessa, sur 165 km de long, pour un coût de 18 milliards de DA. Aussi, selon la même source, cette nouvelle ligne par automotrice vient en appoint de la desserte Tébessa-Annaba par train diesel qui relie depuis fin mars dernier, après une interruption qui aura duré plusieurs années, l'antique Hippone en transitant par Souk Ahras et Guelma. De plus, au niveau des étapes de Aïn Beida, Oum El Bouaghi, Aïn Fakroun et Aïn M'lila, le ministre des Transports s'est entretenu avec des citoyens ainsi que des étudiants devant se rendre dans les universités de Constantine et de Annaba, lesquels ont exprimé leur satisfaction quant au lancement du trafic ferroviaire sur cette ligne. Son impact économique est “tout aussi important”, a-t-on assuré, puisque cette desserte facilitera aussi le transport du phosphate de Djebel Onk, ainsi que l'acheminement d'autres marchandises comme les céréales et les carburants. M. Tou devait notamment mettre en exergue les efforts consentis par l'Etat pour le développement du transport ferroviaire en vue d'alléger la pression sur le réseau routier “devenu dangereux car beaucoup trop sollicité” et dont l'entretien nécessite d'énormes moyens. Par ailleurs, selon les responsables du projet, la ligne de chemin de fer Oum El Bouaghi-Tébessa qui fait la jonction avec la ligne BatnaConstantine a mobilisé, pour sa réalisation, une enveloppe de 20 milliards de DA. Autre, mercredi soir, le ministre des Transports avait présenté au moyen de diapositives, en présence des autorités locales, de cadres de la wilaya et de nombreux journalistes, un exposé sur les perspectives de développement des transports terrestre et maritime en Algérie, d'ici l'année 2015. M. Tou a rappelé que le réseau ferroviaire du pays qui sera, à terme, “totalement électrifié”, a bénéficié depuis 2000, d'importantes extensions qui seront suivies par d'autres avant la fin de 2015, ainsi que la reprise des anciens projets inscrits au début des années 1980 et la remise en exploitation d'anciennes lignes. Dans le même contexte, M. Tou a indiqué que l'Algérie se dote jusqu'à maintenant d'une voie ferrée longue de 3.200 km. De nouvelles extensions sont également prévues entre les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud-Ouest, “pour aller jusqu'à Tindouf par Béchar”, a ajouté le ministre, soulignant que la ligne Béchar-Tindouf aura aussi pour objectif le transport du minerai de fer des gisements du Sud, tandis qu'une autre voie est également envisagée entre Ghardaïa et Tamanrasset, via In Salah. Après avoir brièvement évoqué le futur projet de doublement de la ligne ferroviaire trans-maghrébine et l'extension de voies vers des pays africains, M. Tou a mis en exergue “I” des futurs métros et tramways attendus dans plusieurs villes. Des moyens destinés, a-t-il expliqué, à “désengorger le trafic sur les routes d'Algérie où circulent, à l'heure actuelle, environ 5 millions de véhicules lourds et légers”. Nassim I.