La Commission maghrébine vétérinaire permanente vient de lancer un réseau maghrébin de veille et de dépistage des épizooties dans les pays de l'UMA.Ce réseau assurera l'échange "régulier et en temps réel" des informations entre les services vétérinaires maghrébins concernés sur les épidémies menaçant la faune du Maghreb arabe et les mesures de prévention, a indiqué, jeudi dernier, un communiqué du secrétariat général de l'UMA. Ce réseau, qui sera opérationnel, selon la même source, dans les prochains jours, sera accessible à travers le site Internet du secrétariat général de l'UMA qui sera alimenté avec la contribution des coordinateurs nationaux concernés par la santé animale. La 4e session de la Commission maghrébine vétérinaire permanente tenue au siège du secrétariat général à Rabat, a ajouté le communiqué, a "permis de passer en revue la situation de la santé animale dans les pays maghrébins et de confirmer qu'aucun cas de grippe porcine n'a été enregistré dans la région à ce jour". "La commission a décidé de poursuivre les mesures de prévention en vigueur dans les pays de l'UMA en application de la déclaration de Tripoli issue de la réunion extraordinaire des ministres maghrébins de la santé (début mai) et des recommandations du congrès maghrébin de la médecine vétérinaire tenu simultanément en Libye", a ajouté la même source. Ce n'est pas la première fois que les pays maghrébins décident de faire face ensemble aux multiples maladies animales qui affectent la région. Un plan maghrébin de lutte contre la grippe aviaire a déjà été mis en place en 2007 pour contrecarrer l'épizootie en cas de contamination. Les pays de l'Union du Maghreb arabe, avaient adopté un plan régional de lutte contre l'épizootie aviaire. L'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie) se mobilisent toujours face à ces maladies transfrontalières . Comme la fièvre catarrhale du mouton , elle est inoffensives pour l'homme. D'autres, comme la fièvre du Nil Occidental ou la fièvre de la vallée du Rift, peuvent être mortelles. Mais toutes provoquent d'importants dégâts économiques. Ces maladies ont toujours existé, mais on les considérait comme exclusivement tropicales. Maintenant, elles remontent vers le Nord et la première, du moins, est désormais établie en Europe. Depuis 2000, la fièvre catarrhale du mouton, aussi connue sous le nom de "maladie de la langue bleue", s'est installée en Corse, venant d'Afrique du Nord, via la Sicile. Elle a aussi colonisé en quelques années la péninsule ibérique et tout le territoire italien. Le Maghreb tente se protéger du mieux qu'il peut . Les conséquences de ces maladies sont désastreuses pas seulement sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan socio -économique. L'impact économique le plus direct est la perte de production et/ou de productivité et la réduction consécutive des revenus des éleveur. Si l'économie de la ferme est diversifiée ou si il existe d'autres opportunités de revenus, les effets seront minimisés. Si par contre, l'économie dépend d'un ou de quelques produits vulnérables, les effets pourront être sévères et la sécurité alimentaire localement menacée. Les pertes directes sont ainsi dues à la maladie elle-même - elles peuvent être impressionnantes quand les taux de mortalités sont de l'ordre de 50 à 100 % -, ou aux mesures d'abattages sanitaires. C'est la raison pour laquelle un réseau de veille et de dépistage est à même de prévoir les pires scénarios pour pouvoirs intervenir à temps et éviter des pertes considérables. Dalila B.