Les travaux de la 3e Conférence générale du comité maghrébin de l'électricité ont débuté hier à l'hôtel El Aurassi. Programmée pour l'année 2002, cette session de deux jours a été reportée deux fois avant de se tenir ce mois-ci. Le thème choisi pour cette rencontre est révélateur des préoccupations qui secouent le monde des électriciens, à savoir, « le service public dans le cadre d'un marché libéralisé ». Présent à la cérémonie d'ouverture, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a rappelé le « vaste projet régional de coopération dans le domaine de l'électricité qui regroupe l'Algérie, le Maroc et la Tunisie avec la participation et l'assistance de la Commission européenne dans le cadre d'un protocole de coopération, signé le 2 décembre 2003, à Rome lors de la Conférence euro-méditerranéenne des ministres de l'Energie ». Concernant les débats et la réflexion, le ministre a cité « les déboires qu'a connus le secteur de l'électricité avec les nombreux et retentissants black-out et pannes, un peu partout dans le monde » qui ont suscité des interrogations, des réflexions et des analyses. Le Comelec ou Comité maghrébin de l'électricité est un organe créé sous l'égide de l'UMA. Des représentants des pays de l'Europe du Sud assistent aussi à cette conférence. Le comité a été créé avec pour but l'échange régulier des informations entre ses membres, la coordination des moyens d'équipement et de formation professionnelle, le suivi de l'interconnexion des réseaux et la promotion de l'intégration industrielle des pays maghrébins. La conférence générale est organisée tous les trois ans. Intervenant lors de la conférence, le PDG de Sonelgaz a estimé que « l'enjeu pour les compagnies d'électricité est capital et stratégique dans la mesure où les pouvoirs publics et les sociétés d'électricité ont la responsabilité avec d'autres acteurs de la satisfaction du marché national et l'amélioration de la qualité du service public ». Selon un participant à cette conférence, le débat sur le thème choisi devrait aboutir à la conclusion que l'Etat ne peut se désengager du secteur de l'électricité vu son caractère stratégique et délicat aussi. La conférence doit faire le bilan des travaux des commissions, trouver quelques pistes de réflexion et faire le point sur la libéralisation et le service public.