Les travaux de réalisation de la centrale hybride solaire gaz de Hassi R'mel avancent à un rythme soutenu et les délais de livraison devraient être respectés. En effet, les responsables du projet soutiennent que la centrale hybride électrique sera réceptionnée l'année prochaine. Il faut noter que ce projet est le premier à l'échelle mondiale combinant turbines à gaz et énergie solaire. La centrale fait partie d'un programme de quatre unités hybrides dont la construction est prévue en Algérie. Situé dans la région de Tilghemt, distante de 28 km au nord de la ville industrielle de Hassi R'mel, ce méga-projet du sud d'un coût de 315,8 millions euros s'étend sur une surface de 152 ha et utilisera des miroirs géants paraboliques sur une superficie de 18 ha avec des panneaux solaires de 100 m2 chacun pour générer de l'électricité. Constituant une nouveauté dans le monde pétrolier de par les technologies de pointe utilisées, cette centrale hybride peut atteindre une capacité de production électrique de 150 mégawats, soit une production annuelle de 1,2 milliard kilowatts. Les travaux de réalisation ont été confiés à la société espagnole Abengoa, spécialisée dans les énergies renouvelables, en partenariat avec la nouvelle compagnie algérienne d'énergie Neal (New Energy Algeria), une filiale de Sonelgaz et Sonatrach. Une fois opérationnel, ce projet qui est un acquis écologique et énergétique devrait permettre la création de près de 1.000 emplois, et ouvrira de nouvelles perspectives d'exportation d'électricité vers l'Europe. Cette centrale s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie algérienne portant utilisation et mise en valeur des énergies renouvelables, énergie solaire notamment. Il faut savoir que le gisement solaire en Algérie est très important. Le soleil couvre une superficie de plus de 2 millions de km2, avec plus de 3 000 heures d'ensoleillement par an. Ce potentiel est également associé à l'existence d'un potentiel énergétique éolien et géothermique appréciable. Ces énergies sont propres, renouvelables. Elles s'utilisent là où elles se trouvent et leur caractère décentralisé convient bien à l'état éparpillé des zones à faible densité de population. En conséquence, elles peuvent contribuer à la protection de l'environnement et être considérées comme une alternative d'avenir aux énergies conventionnelles, particulièrement dans le monde rural qui constitue un marché potentiel à cause du coût prohibitif de l'acheminement par câble de l'électricité. Ces énergies sont donc pour l'avenir du monde rural et contre son isolement, pour la santé et l'alimentation en eau, contre l'exode rural, pour le développement du pastoralisme, contre la déforestation et pour les télécommunications. Ce qui induit la stabilisation des populations sur les lieux d'origine avec des perspectives prometteuses quant à leurs conditions de vie. Aussi, l'exposition de l'Algérie à un soleil régulier et puissant lui confère, à l'heure où les technologies de production photovoltaïque progressent à grand pas, d'indéniables avantages énergétiques. C'est dans ce contexte qu'a été lancée la réalisation de la centrale hybride, qui permettra tout de même d'économiser 38 000 m3 du précieux gaz tous les ans. A l'horizon 2015, l'Algérie ambitionne de porter à 6 % la part des énergies renouvelables dans le bilan de la production électrique. S. G.