Le premier responsable du secteur du tourisme M. Nourredine Moussa, a présenté les points névralgiques de son département lors d'une interview accordée au quotidien El Khabar. Au cours de cet entretien, il a précisé que le président directeur général du groupe français Accor est attendu, à Alger, pour non seulement s'enquérir de la situation de son projet qui consiste en la réalisation de 24 hôtels de type Ibis à travers le territoire national, mais surtout de négocier d'autres opportunités d'investissement que peut lui offrir le secteur touristique en Algérie. Sur ce chapitre, à savoir l'investissement, le ministre a révélé que de nombreux investisseurs ont reçu l'accord pour concrétiser leurs actions qui consistent en la réalisation de projets de grande envergure, à l'image du groupe émirati "Iamar" qui a bénéficié de la ZET, Colonel Abbas, à Tipaza, pour y réaliser un complexe touristique sur une superficie de 80 hectares, du groupe koweitien Sidar qui s'est engagé à réaliser un village touristique de 20 000 lits à Zéralda pour un coût de 300 millions de dollars et d'un second village à Zemmouri avec une capacité d'accueil de l'ordre de 5 000 lits. Quant au groupe français Accor, ce dernier se chargera de construire 24 hôtels de type Ibis offrant ainsi 300 lits supplémentaires sur le territoire national. Tandis qu'un groupe tunisien a reçu l'approbation des pouvoirs publics pour réaliser un complexe touristique à Douaouda Marine. En revanche, M. Moussa a indiqué que la demande d'investissement nationale ou étrangère qui est minime est due au fait que les investisseurs croient que le climat des affaires et de l'investissement est infructueux. Abordant l'épineuse question de mise à niveau et de reclassement des établissements hôteliers, le ministre a indiqué que la commission nationale chargée du dossier, qui s'est réunie au mois de décembre dernier, a étudié pas moins de 40 cas d'hôtels, dont 35 ont été classés, trois d'entre eux classés en 4 étoiles, cinq établissements en 3 étoiles, 15 classés en 2 étoiles et les trois restants ont été classés une étoile selon les normes requises. L'opération de mise à niveau qui a duré une année a permis la fermeture de 116 hôtels à l'échelle nationale en raison des prestations jugées médiocres et non conformes aux normes. De plus, les propriétaires de ces établissements ont refusé de réhabiliter leurs infrastructures et en dépit du fait qu'ils ont bénéficié d'une aide attribuée par le ministère, suite à la convention signée avec le CPA qui leur a attribué des crédits à long terme. Toutefois, M. Moussa a tenu à souligner que l'opération de classement et de reclassement suit toujours son cours et le résultat final sera connu à la fin du premier trimestre de cette année. A propos de l'opération de privatisation, le ministre a tout d'abord rappelé que le parc hôtelier est constitué de 1 064 hôtels, dont 64 relevant du secteur public, ce qui représente 7% du parc national. Il a en outre noté que les hôtels publics qui totalisen 28 000 lits "ne sont pas un objectif dans notre initiative de privatisation, le but recherché est l'amélioration du rendement et de la qualité des services" et d'ajouter que "le processus de privatisation est géré par le ministère des Participations et que le ministère du Tourisme n'est qu'un représentant dans le Conseil des participations de l'Etat". Pour ce qui est, des hôtels El Djazair et l'Aurassi, qui ne sont pas à privatiser, le premier responsable de ce secteur a souligné que "l'Etat n'a pas jugé nécessaire de privatiser ces deux hôtels. Nous n'avons pas besoin de vendre les murs, nous pouvons privatiser la gestion, alors que le reste des hôtels est mis sur le marché" ce qui stipule que la gestion de ces deux hôtels peut être éventuellement attribuée à une marque internationale connue pour bénéficier de son expérience dans le domaine de la gestion. A quelques mois de la saison estivale, le ministre a donné le bilan engagé par son département en terme d'ouverture des plages interdites à la baignade, le constat fait état de 18 nouvelles plages autorisées en 2006 à la baignade par rapport à 2005. Ce qui fait un total de 311 plages, mais ce chiffre est appelé à accroître pour la prochaine saison du moment que des efforts sont déployés par les autorités concernées en matière d'aménagement d'accès, ou encore des prestation de service proposées aux estivants. Ainsi l'année 2006 a été caractérisée par l'ouverture de 698 cabines de douches, au niveau des différentes plages du littoral algérien et 627 sanitaires, et la mise en place de 302 robinets d'eau potable. Pour améliorer davantage les services offerts dans ces espaces de détente, le ministre a rappelé que son département a élaboré, pour cette année, un cahier des charges pour la concession des plages pour une durée de cinq ans.