Le président de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), Botelho de Vasconcelos, a indiqué, lundi, que les décisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à Oran en décembre 2008, ont grandement contribué à réduire considérablement le déséquilibre entre la demande et l'offre sur le marché de l'or noir. Dans un communiqué rendu public à Luanda, le président de l'OPEP a fait savoir que "toutefois, il doit être rappelé que la crise économique et financière mondiale est plus profonde et généralisée que prévu". Selon lui, l'adhésion aux quotas et leur application par les pays membres de l'organisation est décisive pour stabiliser le marché du pétrole brut et les signes positifs des principaux indicateurs économiques ainsi que la perspective de rebond économique sont encourageants mais le niveau de volatilité des prix et les incertitudes existant sur le marché exigent une certaine prudence. Botelho de Vasconcelos, également ministre angolais du Pétrole, considère que la sortie de la récession économique est encore loin du fait que les plus grandes économies du monde traversent une mauvaise passe. Le pétrole a dépassé hier 61 dollars, grimpant jusqu'à 61,77 dollars à New York pour la première fois depuis mi-novembre, poussés par un accès de faiblesse du dollar, une heure avant la publication des chiffres des réserves pétrolières aux Etats-Unis.A Londres, les cours du baril ont repassé coup sur coup la barre des 60 et 61 dollars, plus franchies depuis le 10 novembre. Ils ont atteint 61,23 dollars. Les cours de l'or noir, qui tiennent actuellement lieu de placements anti-inflation, ont été dopés par une baisse du billet vert face à l'euro. Après l'annonce des premiers rachats d'actifs invendables des banques américaines, l'euro a gagné près de 2 cents face au dollar touchant 1,3792 dollar, un plus haut depuis le 8 janvier. Les marchés ont à présent les yeux rivés vers les Etats-Unis, où le ministère en charge de l'Energie, le DoE, publiera à 15H30 GMT (16h30 HEC) l'état des réserves pétrolières. Pour la semaine achevée le 15 mai, les analystes interrogés par DowJones Newswires anticipent une baisse des réserves d'essence, de 1,2 million de barils, ainsi que des réserves de brut de 700'000 barils. Les opérateurs chercheront à détecter dans ces chiffres les signes d'un redémarrage de la consommation d'énergie, fortement affectée cette année par la crise.Les brut refluaient légèrement sur les marchés asiatiques en réponse aux inquiétudes des investisseurs sur la situation économique des Etats-Unis où le secteur du bâtiment a atteint en avril un plus bas historique. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet perdait 15 cents à 59,95 dollars le baril. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet cédait un cent à 58,91 USD. "Les chiffres du marché de l'immobilier ont rendu les investisseurs prudents sur la situation économique américaine", a estimé dans un rapport David Moore, en charge de la stratégie des marchés à la Commonwealth Bank of Australia. Selon les chiffres publiés par le département du Commerce américain, la construction de logements et la délivrance de permis de construire ont chuté en avril, soulignant la situation désastreuse de ce secteur durement touché par la récession économique. Mardi, les cours du brut avaient atteint leur plus haut depuis six mois, passant au-dessus des 60 dollars, soutenus par des marchés d'échange dynamiques et des prévisions optimistes en faveur d'une reprise économique. Synthèse Samira G.