La nécessité d'accélérer la cadence de réalisation des projets socioéconomiques inscrits au titre du plan d'action du gouvernement, portant mise en œuvre du programme présidentiel pour les cinq années à venir, a été le sujet pivot évoqué samedi à Alger par plusieurs députés. Au cours d'un débat général consacré au plan d'action du gouvernement présenté par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, les représentants du peuple ont estimé, que l'enveloppe de 150 milliards de dollars consacrée au programme du président de la République, est "largement suffisante" pour résoudre les problèmes liés au développement et la création de postes d'emploi, à travers notamment l'investissement productif. Cependant, les députés ont axé leurs interventions sur les secteurs en rapport direct avec les besoins vitaux de la population, comme la santé, la justice, l'éducation, l'emploi et le logement. Ainsi, dans le domaine de la santé, les intervenants, tout en saluant les efforts accomplis par les pouvoirs publics, ont relevé des insuffisances qui restent encore à combler, particulièrement en ce qui concerne les infrastructures sanitaires et leur renforcement par un personnel qualifié et les équipements nécessaires, particulièrement les urgences médicales qui souffrent d'un grand déficit dans la prise en charge des malades. En ce qui concerne l'éducation, les députés ont soulevé les problèmes vécus par les élèves scolarisés dans les régions les plus reculées du pays en matière de transport et de restauration, appelant, de ce fait, le gouvernement à œuvrer à l'amélioration des conditions de scolarisation et la mise à niveau des établissements scolaires dans ces régions. Toutefois, ils ont affirmé que ces efforts seraient vains sans une véritable réhabilitation de l'enseignant qu'ils ont considéré comme la cheville ouvrière dans le système éducatif. Le secteur de la justice a, de son côté, retenu l'attention des représentants du peuple qui ont plaidé pour l'accélération du processus de modernisation de l'administration et des prestations de services, ainsi que la redynamisation des mécanismes de contrôle et la création de juridictions administratives. Dans un autre chapitre, des intervenants ont souligné l'urgence de la mise en œuvre du nouveau découpage administratif pour rapprocher l'administration du citoyen, tout comme la révision du code communal, estimant que le code actuel est dépassé et est devenu obsolète. D'autres députés ont évoqué la question du pouvoir d'achat, appelant à revoir à la hausse le salaire national minimum garanti (SNMG) et à la suppression du filet social, à travers la promotion des bénéficiaires de ce système au statut de salariés à part entière. Synthèse S.H.