Le projets inscrits au plan d'action du gouvernement devraient nécessairement être mis en œuvre. C'est du moins ce qu'ont souligné, hier, les membre du Conseil de la nation. Ces derniers ont insisté, notamment, sur les projets relatifs à la vie quotidienne des citoyens. Intervenant au deuxième jour des débats sur le plan d'action du gouvernement présenté mardi par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, les membres du Conseil de la nation, ont ainsi exhorté les "cadres de l'Etat" à œuvrer pour réaliser dans les délais, les projets inscrits dans le plan d'action du gouvernement destiné à améliorer la situation socioéconomique, notamment, concernant les secteurs du logement, de la santé, du transport, de l'éducation, de l'emploi, de la justice et de l'agriculture. Concernant le logement, en saluant les réalisations accomplies ces dernières années, les intervenants ont souligné la nécessité de respecter les normes de construction du million d'unités prévues dans le plan quinquennal 2009-2014. Ils ont évoqué aussi le projet de création de trois millions de postes d'emploi au cours des cinq prochaines années, appelant à ce propos à entreprendre des mesures adéquates, en termes de mécanismes et de ressources humaines pour le concrétiser. Pour le secteur de la justice, le membres du Conseil de la nation ont salué les réformes globales entreprises au cours des dix dernières années qui ont, ont-ils dit, donné des résultats positifs en faveur du citoyen, appelant à la contribution de l'ensemble des cadres de ce secteur afin de mener à bien ces réformes. Ils ont, par ailleurs, appelé en faveur d'une concrétisation rapide du nouveau découpage administratif et la création de nouvelles wilayas, daïras et mairies, afin d'améliorer les conditions des citoyens et faciliter leurs démarches administratives. Les membres du Conseil de la nation ont, en outre, fait part de leur satisfaction au sujet des réalisations enregistrées au cours de ces dernières années, notamment le retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays, à travers la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, qu'ils ont appelé à consolider davantage. Plaider pour la consolidation de la paix et du processus de développement Les représentants des groupes parlementaires au Conseil de la nation ont insisté, également, sur la nécessité de consolider la paix et la réconciliation nationales et poursuivre le programme de développement lancé ces dernières années par le gouvernement. A cet effet, lors des interventions à propos du plan d'action du gouvernement, présenté la veille par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le représentant du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mohamed Bouyahiaoui, a indiqué que "la politique de réconciliation nationale a fortement contribué au retour de la stabilité et engendré un climat favorable pour donner une impulsion à la dynamique du développement". Dans ce contexte, il a appelé à la nécessité de concrétiser cette politique afin d'assurer la sécurité dans le pays et éradiquer le terrorisme. Pour sa part, le président du groupe parlementaire du Rassemblement national démocratique (RND), Nacer Boudache, a affirmé que "la réélection du président Bouteflika va renforcer davantage le processus de réconciliation nationale et celui du développement du pays". Dans le même sillage, le représentant du tiers présidentiel, Abdellah Boussenane, s'est déclaré favorable à la "consolidation de la réconciliation nationale, nécessaire" pour le processus de développement politique et social du pays. Il a ainsi exprimé le souhait que le plan d'action du gouvernement "aidera à consolider la stabilité, le développement et la force de l'Etat de droit et de la justice". De son côté, le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelkader Kemmoune, a plaidé pour la modernisation de l'administration et la bonne formation de ses effectifs. Sur le plan économique, les présidents des groupes parlementaires du Conseil de la nation ont souligné la nécessité de poursuivre et approfondir les réformes visant à diversifier l'économie nationale. Ils ont évoqué, à ce propos, l'"importance de promouvoir l'investissement hors hydrocarbures et de trouver les solutions alternatives". Selon eux, la réduction de la dépendance de l'Algérie des hydrocarbures se fera à travers le développement du secteur de l'agriculture, le qualifiant de "pierre angulaire de l'édification d'une économie viable", saluant le rachat par le Trésor de la dette des agriculteurs et des éleveurs pour 41 milliards DA. Les intervenants ont, en outre, insisté sur la nécessité de réduire l'impact de la crise économique mondiale, en menant notamment des réformes dans le secteur des finances et encourager le partenariat avec les banques islamiques, ainsi que la rationalisation des dépenses. Ils ont également appelé à réduire la facture des importations, qui ne devraient concerner, ont-ils souligné, que les produits de première nécessité, citant comme exemple les médicaments, où l'importation ne doit toucher que les produits qui ne sont pas fabriqués localement. Les présidents des groupes parlementaires, ont aussi mis l'accent sur la nécessité de mettre en valeur le potentiel touristique de l'Algérie et l'aménagement du foncier touristique, estimant qu'"un effort accru doit être consenti dans ce domaine". N. B.