Les relations énergétiques algéro-italiennes sont au beau fixe. En pour preuve, durant les dix premiers mois de l'année 2008, le montant des attributions de marchés dans l'industrie des services énergétiques en Algérie pour les entreprises italiennes a dépassé les 4,5 milliards d'euros, dont la plus grande part a été attribuée à la société Saipem. Créée en 1956, Saipem a été intégrée dans le groupe ENI-Ente nazionale idrocarburi en 1969. En 2002, Saipem a racheté Bouygues Offshore et a confirmé sa position de leader mondial dans son domaine. En 2006, Saipem a intégré Snamprogetti, une filiale de ENI spécialisée dans les réseaux gaz. Le groupe Saipem est actuellement le plus important, le plus puissant et le plus international parmi ses concurrents Général contractors de l'industrie pétrolière. Saipem peut fournir différents types de services : maintenance, modifications et opérations dans trois Business Units distinctes : Onshore, Offshore et Drilling (forage). Saipem bénéficie de sa position compétitive et de qualité dans les services EPIC (Engineering, Procurement, Installation and Commissionning) et EPC (Engineering, Procurement and Construction) pour l'industrie pétrolière, onshore comme offshore, avec une attention toute particulière pour les projets les plus complexes et techniques : activités dans des secteurs désertiques, en eaux profondes et les projets qui comportent l'exploitation de ressources - gaz ou pétrole brut - difficilement accessibles. Les possibilités de forage du groupe se distinguent particulièrement pour leurs interventions dans les zones les plus critiques, souvent en utilisant des synergies avec les activités onshore et offshore du groupe ENI. Saipem est un contractor, leader au niveau mondial, présent sur tous les continents, de l'Afrique Occidentale, à la Russie, l'Asie centrale, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Asie du sud-est. En Algérie, le groupe pétrolier est bien implanté dans les services énergétiques et prend en charge la réalisation de nombreuses infrastructures gazières et pétrolières. Saipem a été retenue plusieurs fois dans différents contrats concernant le forage, l'installation de gazoducs, dont le plus important reste le Medgaz. En effet, Saipem a décroché, en 2006, le contrat de 630 millions d'euros pour la réalisation du tronçon sous-marin du gazoduc, situé dans les eaux internationales, sur une longueur de 210 Km. En 2007, le Groupement Saipem Snam Progettî Lead est retenu pour la réalisation de l'ouvrage de transport de GPL (Gaz de pétrole liquéfié) LZ2 pour l'alimentation des usines de traitement de GPL (GP1Z et GP2Z). Notons que le projet LZ2 consiste en la réalisation, dans un délai de 26 mois, d'une canalisation d'un diamètre de 24 pouces et d'une longueur de 495 kilomètres. Elle reliera le Terminal de départ de Hassi R'mel au Terminal arrivée d'Arzew. La réception de cet ouvrage, prévue fin 2009, permettra ainsi de porter la capacité de transport de GPL pour Arzew, de 9 à 15 millions de tonnes/an.Plus récemment et au mois de mars dernier, Saipem a signé avec Sonatrach, et son partenaire First Calgary Petroleum LP (FCPLP), un contrat de réalisation d'installations gazières d'un montant de près de 2 milliards de dollars. Le contrat porte sur la réalisation des installations de production et de traitement des gaz humides et de l'huile des gisements Menzel Ledjmet Est (MLE) et de Central Area Field Complexe(CAFC) du périmètre Ledjmet (Bloc 405b) ainsi que celles des canalisations d'évacuation du gaz, du GPL et du condensat vers Gassi-Touil. Après réalisation, ces installations devront permettre de traiter 9 millions de m3/j (soit 3 milliards de m3/an) de gaz, 10.000 bbl/jour de condensat, 14.000 bbl/jour de GPL et 8.350 bbl/jour d'huile. Dernier contrat en date, la réalisation d'un quai de stockage pour le futur complexe d'urée et d'ammoniac de Mers El Hadjadj, près d'Oran pour un montant de 210 millions d'euros. Ainsi, le groupe Saipem prendra en charge la réalisation de la future jetée énergétique de Mers El Hadjadj, d'un quai de stockage et d'exportation de produits énergétiques et dérivés dont l'ammoniac et l'urée, pouvant accueillir des bateaux de 10.000 à 60.000 tonnes. Ce projet fait partie du complexe d'engrais chimiques qui sera réalisé dans le cadre d'un partenariat entre Sonatrach et le groupe omanais Souheil Bahwan (Oman). S.G