L'Institut national de santé publique avait abrité hier la journée mondiale de lutte contre le tabac sous le thème "Les mises en gardes contre les dangers du tabac pour la santé ". On soulignera que de hauts responsables, des médecins et des professeurs ont participé à cette journée, à savoir Wahdi directeur et représentant du ministère de la Santé, la présidente de la commission antitabac le docteur Samira Rouiched aux côtés du docteur Skander, Douagui Kellou et aussi l'officier de l'OMS à Alger M. Salhi. Pour entamer cette journée, le directeur de l'Institut de la santé publique, M. Kelou, avait rappelé quelques points importants en liaison avec cette journée, à savoir les 30 maladies causées par le tabagisme, la stratégie combinée pour laquelle a opté l'Algérie afin de réduire la tentation chez les jeunes, protéger les non-fumeurs et enfin l'arrêt du tabagisme chez les fumeurs. Il ajoutera dans son intervention que la lutte contre ce fléau ne date pas d'hier puisque les autorités politiques s'intéressent depuis 1985 à ce sujet, soulignant la présence de 7 articles relatifs à l'usage du tabac. Et c'est en 2006 que la convention cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fut ratifiée par l'Algérie. De son côté M. Salhi avait rappelé les mises en garde en soulignant un point important qui est la publicité incitatrice au tabac. On rappellera que dans son intervention le docteur Samira Rouiched avait souligné le plan d'action tracé avec les différents secteurs dont l'objectif est toujours de faire face aux menaces mortelles du tabagisme. Par ailleurs, M. Wahdi a déploré le rôle non assumé de la télévision algérienne qui, en tant que media lourd, peut de façon très efficace mettre les gens en garde et réduire par conséquent le taux élevé du tabagisme, avant de souligner que cette dernière exige du ministère de la Santé le payement des spots qui montrent les méfais du tabagisme alors qu'ils devraient être diffusés gratuitement. Il avait demandé à la presse écrite présente à cette manifestation de crier haut et fort pour aller contre ce fléau dévastateur de santé et de vies humaines. Il ajoutera que la presse est le fer de lance contre cette menace. Lors de cette manifestation le docteur Skander avait donné un aperçu sur l'évolution de la consommation du tabac depuis 1965 à 2007, caractérisée par une hausse régulière de 8% chaque année. La doctoresse avait souligné que durant la Décennie noire le taux avait décliné pour augmenter après, rappelant que les sujets jeunes entre 14-25 ans sont les plus attirés. Elle ajoutera aussi que la religion réduit aussi la consommation, le taux de non-fumeurs est passé de 17% en 85 à 46% en 2007 et celui des ex-fumeurs est passé de 62% à 35,4% en 2007 en prenant en considération la croissance démographique. De son côté le professeur Douagui avait estimé que les cinq millions de morts chaque année de fumeurs passera selon les évaluations de l'OMS d'ici 2020 à 10 millions de morts. Tout comme il a profité de l'occasion pour montrer quelques images marquantes qui reflètent l'horreur du tabagisme en souhaitant que ces images, voire ces publicités de prévention contre le tabagisme, puissent être vues et comprises par le public. Il faut dire que ces campagnes de mises en gardes sanitaires illustrées figurant sur les paquets de tabac ont prouvé leur efficacité dans les pays ou elles sont obligatoires. En conclusion il faut dire que la démission des parents et le manque de sensibilisation et aussi la l'oisiveté en sont les causes principales du recours au tabac puisque les chômeurs sont les plus grands consommateurs de ce poison. Malika A.