“Si la décision d'interdire le tabac dans les endroits publics ne vient pas des responsables, qui donc le fera ? C'est à eux de donner l'exemple aux citoyens”, a clamé M. Ouahdi directeur de la prévention sanitaire au ministère de la Santé. Cette déclaration a été faite lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le tabac placée sous le thème “les mises en garde des dangers du tabac”. Le conférencier a relevé l'absence des institutions étatiques qui permettent un acte aboli dans les autres pays. “Les hauts responsables doivent interdire la cigarette. Prenons en exemple l'aéroport Houari- Boumediene, malgré les interdictions affichées c'est l'Exécutif lui-même qui fume”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a évoqué les campagnes de sensibilisation qui doivent être menées “tout au long de l'année”. M. Ouahdi, a notamment dénoncé les médias lourds de ne pas mener à bien leur travail. “Ils doivent passer des spots sur ce sujet gratuitement et non demander au ministère de payer la publicité”, a-t-il souligné. Le problème de la sensibilisation a aussi été abordé par M. Salhi, officier de liaison pour l'OMS. “Il faut sanctionner les fumeurs, par la participation de tous comme l'éducation, la police, les associations et les services de douanes”. Le pire est de savoir que ces médecins même fument devant les malades. “À l'hôpital de Douéra, celui qui devait faire passer la radio à un malade fumait une cigarette”, a déclaré M. Ouahdi. Si les mesures de sanctions à l'encontre des fumeurs sont prises au sérieux l'Algérie “verra une diminution des consommateurs de 10 à 15 % dans les dix prochaines années”, a annoncé le Pr. Douagui.