Gaz de France (GDF) renforce et confirme sa présence en Algérie. En effet, après cinq ans de négociations entre Gaz de France et Sonatrach, l'Algérie autorise le groupe français à exploiter le champ gazier du Touat dans le sud du pays. A ce propos, un décret présidentiel publié, mardi dernier au Journal officiel, a en effet approuvé un avenant au contrat conclu le 10 juillet 2002 entre le géant gazier français et Sonatrach et portant sur la recherche, l'appréciation et l'exploitation d'hydrocarbures sur le périmètre dénommé Touat. Selon le texte, cet avenant a été signé le 25 janvier 2009 entre Gaz de France Exploration Algeria B.V. et Sonatrach. Gaz de France (GDF) doit pour sa part investir un milliard de dollars dans le gisement gazier de Touat (Sud), qui doit être fonctionnel en 2011. Il sera géré à 75% par GDF, qui a obtenu en janvier 2003 un permis d'exploration, et à 25% par la Sonatrach. GDF doit également reconduire jusqu'en 2019 ses contrats d'approvisionnement en gaz pour l'Hexagone. Gaz de France a décidé d'investir à hauteur de 12% dans le capital du Medgaz, le gazoduc qui reliera directement à partir de 2009 l'Algérie à l'Espagne. La réalisation du Medgaz est estimée à 650 millions de dollars. en outre, il est important de dire, que le gisement du Touat, une ancienne découverte de Sonatrach, fait partie d'une série de gisements de taille moyenne, situés dans le sud-ouest algérien, loin des axes de transport par canalisation du sud-est algérien. Au nord du Touat, Total et le Norvégien Statoil vont développer un gisement dans le Gourara, tandis qu'au sud du Touat, à Reggane, un autre gisement gazier devrait obtenir la commercialité grâce au réseau de canalisations qui va se mettre en place. C'est le gazoduc In Salah - Hassi R'mel, construit avec BP à la fin des années 90, qui a, avant même la montée des prix du gaz, rendu intéressants ces gisements - mis en veilleuse par Sonatrach, qui était à la recherche d'un partenaire étranger pour les investissements d'études et de pré-production du gisement du Touat. C'est GDF qui a remporté l'appel d'offres en juillet 2002. Les options autour des voies de commercialisation ne sont pas encore totalement tranchées pour savoir si le gisement du Touat évacuera sa production par son propre gazoduc ou par un gazoduc collectif qui acheminera également les productions de Reggane et du Gourara vers Hassi R'mel, le hub algérien du gaz qui pourrait devenir hub africain avec l'arrivée programmée en 2015 du gaz nigérian avec le TSGP (gazoduc transsaharien). Cependant, un autre décret présidentiel paru au même journal officiel autorise le groupement constitué de Sonatrach, Total et Cepsa à effectuer les travaux de recherche, d'appréciation et l'exploitation d'hydrocarbures sur le périmètre dénommé Timimoun. Le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, a également signé un autre décret approuvant l'accord entre l'Agence nationale de la valorisation des hydrocarbures (Alnaft) et les compagnies Sonatrach, Anadarko et Maersk concernant l'exploitation du périmètre Zemlet En Naga, toujours dans le sud du pays. L'Algérie a également autorisé les compagnies Sonatrach, Repsol et RWE et Edison d'exploiter le périmètre dénommé Reggane Nord. Le président de république a également approuvé par décret l'accord conclu entre Alnaft et les compagnies Sonatrach et Eni (Italie) pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures sur le périmètre dénommé Kerzaz dans le Sahara, le contrat conclu entre Alnaft et Sonatrach ainsi que les sociétés Pétrovietnam Exploration Production Corporation LTD et PTTEP Algeria Company Limited concernant le périmètre de Tougourt. Yazid Idir